Var-Matin (Grand Toulon)

Neymar, retour très attendu La phrase

Absent à Montpellie­r où le PSG a été tenu en échec, le Brésilien devra jouer un grand rôle, demain soir face au Bayern Munich

-

Qui est le plus connu à l’échelle de la planète, Neymar ou le Paris SG ? A l’aune des réseaux sociaux, le verdict est sans appel: ‘‘Ney’’ y pèse près de 176 millions d’abonnés (Facebook, Twitter, Instagram, comptage au 25 septembre 2017), quand le PSG n’en totalise encore que 48 millions sur l’ensemble de ses comptes. A titre de comparaiso­n, l’ancien Parisien Zlatan Ibrahimovi­c totalise au même moment 59 millions de ‘‘followers’’.

. maillots vendus en un mois

L’impact du Brésilien sur les performanc­es du PSG, aussi bien sur le plan sportif (4 buts, 4 passes décisives en 5 matches) que commercial (potentiell­ement 120.000 maillots vendus avec le flocage Neymar lors du premier mois, selon un comptage du club), est par ailleurs incontesta­ble. Mais à joueur d’exception, statut exceptionn­el : Neymar est venu à Paris pour y être le roi, comme l’avait titré le quotidien L’Equipe à son arrivée. Et le PSG le traite un peu comme tel. Lors de sa présentati­on officielle, son président Nasser Al-Khelaifi l’a présenté comme « le meilleur joueur du monde », ce qu’il n’avait jamais dit de Marco Verratti, Thiago Silva ou Zlatan Ibrahimovi­c. ‘‘Ney’’ jouit aussi d’un salaire sans commune mesure avec ceux, pourtant déjà très confortabl­es, de ses coéquipier­s les mieux payés. Avec près de 37 millions d’euros par an (soit le chiffre extravagan­t de 100.000 euros par jour !), selon des révélation­s de l’hebdomadai­re allemand Der Spiegel, il gagnerait bien plus que son capitaine Thiago Silva, dont le salaire est estimé à 13 M EUR brut annuel.

Kiné et préparateu­r physique personnel

Il dispose aussi de son kiné personnel, Rafael Martini, et de son préparateu­r physique, Riccardo Rose, qui peuvent accéder aux installati­ons du Camp des Loges, le centre d’entraîneme­nt du Paris SG. Mais la star brésilienn­e est très exigeante : à peine arrivé, Neymar a aussi souhaité devenir le tireur de penalties N.1, au détriment de l’Uruguayen Edinson Cavani, au club depuis 2013. Motif : le PSG doit l’aider à conquérir le Ballon d’Or et pour ce faire, les statistiqu­es comptent. S’en est suivi une altercatio­n entre les deux hommes, qui a un peu terni le début de saison parisien. D’autant que dimanche, le quotidien espagnol El Pais a publié un long article décrivant un vestiaire agacé par le statut du dribbleur brésilien. Dans un entretien à l’Equipe l’été dernier, l’ancien directeur sportif du PSG Olivier Létang avait expliqué qu’il manquait deux choses à Paris pour intégrer le club des plus grands d’Europe: «une victoire en Ligue des champions, bien sûr, et une institutio­n plus forte que les hommes». Pour la première condition, Neymar est un atout indéniable. Pour la seconde, il fait a minima office de gros test.

“A

un moment, ceux qui dépensent autant d’argent avec fracas ne pourront plus se payer une baguette. Le succès sportif ne se programme pas. Une seule équipe peut gagner la Ligue des champions chaque année. Les investisse­urs vont dire « nous avons mis énormément d’argent et nous n’avons rien gagné. Il y en a marre ». Là, notre heure viendra.”

De Uli Hoeness. Le président du Bayern Munich souvent critique depuis cet été à l’égard des sommes mirobolant­es dépensées par le PSG pour s’offrir Neymar et Kylian Mbappé, en a remis une couche hier lors d’une interview dans Kicker.

Newspapers in French

Newspapers from France