Var-Matin (Grand Toulon)

Guimard les a convaincus

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L’effet Guimard a-t-il joué à Bergen ? Le résultat final de la France est dans la même veine que les années passées, avec Julian Alaphilipp­e à la e place, mais le nouveau sélectionn­eur a fait oublier son âge ( ans) et son passé polémique. La prédiction de Cyrille Guimard, convaincu de l’absence de sprint groupé, a été démentie dans les faits. C’est un petit peloton d’une trentaine d’unités qui s’est disputé la victoire près du fjord de la deuxième ville de Norvège. Avec le résultat attendu, la (3e) victoire du Slovaque Peter Sagan dans les Mondiaux. « La bonne stratégie, c’est quand on gagne », a reconnu le technicien nantais, avec réalisme. Pour autant, les choix du nouveau sélectionn­eur ont peu prêté à discussion dès lors que les deux sprinteurs français de pointe n’étaient pas dans leur forme optimale. Avec Alaphilipp­e pour atout-maître, l’équipe de France a suivi une démarche cohérente. Après un faux-pas initial (aucun représenta­nt dans l’échappée lancée à 65 km de l’arrivée), elle a travaillé pour préparer le terrain à son puncheur d’élite, qui a tenu son rang. « Impression­nant » ,amême commenté Guimard à propos du démarrage du Montluçonn­ais qui a laissé sur place un coureur tel que le Belge Philippe Gilbert. La nomination de Guimard, voulue par le président de la Ligue, Marc Madiot, avait suscité scepticism­e et railleries. A cause de l’âge et, plus encore, du caractère du technicien devenu consultant et surtout ‘‘flingueur’’ dans ses commentair­es sur la jeune génération.

« On a pesé sur la course »

« Dans le peloton (français), tout le monde n’était pas d’accord avec ce choix , reconnaît Anthony Roux, l’un des neuf coureurs retenus. J’entends parler de lui depuis que je suis pro. Mais je ne l’avais pas côtoyé, je n’avais pas d’à priori ». Le Lorrain a été convaincu : « Il m’a surpris. Il capte tout de suite ce qui va ou non chez le coureur alors que des personnes que je connais depuis dix ans ne savent pas comment je fonctionne. » « C’est un sacré personnage, confirme Warren Barguil qui le connaît peu. Il faut des personnes comme ça, pour encadrer des jeunes comme nous. Il faut savoir dire les choses ». A l’heure du bilan, le nouveau sélectionn­eur a tenu un discours déjà entendu... et pourtant justifié : «Cequi est encouragea­nt, c’est qu’on a pesé sur la course. » Rendez-vous l’an prochain à Innsbrück, en Autriche, sur un parcours favorable à nombre de leaders d’équipes français (par ordre alphabétiq­ue, Alaphilipp­e, Barguil, Bardet, Pinot, voire Calmejane).

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(Photo AFP)

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