Comme un remake de 2004
Encore une fois, Porto a écrasé l’ASM. Comme lors de leur première confrontation (0-3), Monaco est tombé sur des Portugais ultraréalistes, hier soir, et se retrouve dans une mauvaise situation
Décidément, le FC Porto ne réussit pas, mais alors pas du tout, à l’ASM. Les Portugais avaient écrasé les Monégasques en finale de la ligue des champions en 2004 (0-3). Opportuniste, efficace et solide défensivement, Porto a fait tomber Monaco à Louis II hier soir, sur le même score qu’il y a 13 ans (0-3). Demi-finalistes de cette ligue des champions la saison passée, les hommes de Leonardo Jardim sont plus que jamais dans le dur, avec un seul petit point pris en deux journées... La première occasion est pourtant monégasque, dès la 4e minute de jeu. Servi par Ghezzal, Falcao bute sur Casillas, qui s’interpose en deux temps. Ce Porto-là ressemble furieusement au FC Nantes de la saison passée...
Le coup de maître de Conceiçao
L’ancien manager des Canaris, Sergio Conceiçao, a apporté une sérénité défensive à toute épreuve à ses compatriotes. D’ordinaire irrésistible en Ligue 1, Falcao n’a pu trouver la moindre brèche dans une arrière-garde parfaitement ficelée autour de l’axe Marcano-Felipe. Les espaces ont été réduits à néant, l’organisation portugaise a troublé l’attaque de l’ASM de manière à la rendre infertile. Aboubakar et Marega ont fait mal à la défense monégasque. Malgré Benaglio, qui s’interpose à deux reprises, le premier nommé ouvre le score (31e). L’ancien lorientais s’est rappelé au bon souvenir de la Ligue 1, et s’offre le doublé sur un contre express des Portugais. Marega déborde Jorge, et sert sur un plateau Aboubakar qui réalise l’appel parfait pour se défaire du marquage de Glik et mettre la tête sous l’eau aux Monégasques juste avant sa sortie (69e). Et comme si cela ne suffisait pas, sur un énorme cafouillage, Layun enfonce le clou (0-3, 89e). Glik et Jemerson, d’habitude impériaux, ont complètement sombré hier soir. La Ligue 1, que survole l’ASM, n’a rien à voir avec la coupe d’Europe... Rééditer la performance de la saison passée et donc atteindre les demies semble utopique au jour d’aujourd’hui. Surtout que se profile la double confrontation face au leader de la poule, les Turcs de Besiktas... Il faudra plusieurs exploits (prendre les trois points en Turquie et au Portugal) pour espérer passer la phase de poules... Cette lourde défaite fait vraiment mal à la tête.