Onlywatch expose au Yacht Show
« Le temps des patients n’est pas le temps des chercheurs », lance Luc Pettavino, président de l’association monégasque contre les myopathies, organisateur d’Onlywatch. Et si tout venait de là ? D’une histoire de temps. Le temps que l’on n’a pas quand les muscles et les neurones lâchent l’affaire. Le temps qui passe trop vite pour les chercheurs qui cherchent à le rattraper. Onlywatch organise depuis plusieurs années une vente biennale de montres de luxe, dont la quasiintégralité est investie dans la recherche contre la myopathie de Duchenne et les maladies neuromusculaires, sous le haut patronage du prince Albert II. « Nous faisons notre maximum pour que nos coûts de fonctionnement approchent de zéro. On est à 1,5 ou 2 %», explique-t-il. Cette année encore, l’exposition de 50 modèles va faire le tour du monde. Bangkok, Singapour, Dubaï, New York… puis finalement Genève, où se déroulera la vente en novembre. En attendant, c’est au Monaco Yacht Show que les modèles sont présentés.
Entre pudeur et fierté
Les grands horlogers ont presque tous répondu présent. «Et ce qui est merveilleux, c’est qu’il n’a jamais été question d’un quelconque échange. Je ne leur apporte rien. C’est totalement gratuit », résume Luc Pettavino. À tel point qu’une très grande marque a refusé de s’exprimer dans nos colonnes : « Je prendrai tout le temps qu’il faut pour vous expliquer tout ce que vous voulez, mais je ne souhaite pas apparaître. Ce n’est pas le but de l’opération. » Sans pour autant tirer la couverture à eux, d’autres horlogers sont plus bavards. Fiers des modèles qu’ils présentent : « C’est une belle opportunité pour les créateurs d’exprimer leurs talents hors collection», indique-t-on chez Mont-Blanc. Du côté de Hublot, ce n’est pas seulement une montre avec boîtier en saphir qu’on propose, mais également une rencontre avec la star de la marque, le coureur Hussein Bolt : « Pour que les muscles sains de l’homme le plus rapide du monde se mettent au service des muscles malades. »