Var-Matin (Grand Toulon)

La première école de catch de l’armée de terre voit le jour

Le Neo catch club Var est officielle­ment lancé ! Son fondateur, le lieutenant Delaval, officier communicat­ion du 54e RA, alias Leo Alaguero, se confie. Bienvenue dans son monde

- FLORIAN DALMASSO fdalmasso@nicematin.fr

« Le catch est certes un sport… mais c’est avant tout un art. » Le message du lieutenant Delaval, officier communicat­ion au 54e Régiment d’artillerie, est clair. C’est un féru, un mordu, un passionné de catch. D’ailleurs, c’est la dernière fois que nous l’appelleron­s par son grade. Sur le ring, le militaire laisse place à Léo Alaguero. Exit le treillis, il enfile soigneusem­ent son plus beau collant étoilé. « Comme à la belle époque », aime rappeler Leo. Ce costume, c’est surtout histoire d’impression­ner… et de rentrer dans le personnage. Et attention à vous !

« Monter une tournée dans le coin »

Catcheur profession­nel depuis 2010, Leo compte, à son actif, près de 250 matches. Du lourd, quoi. C’est donc avec toute son expérience que le néo-Hyérois (il a débarqué au 54e RA en juin 2016) a décidé de lancer son école de catch. Une première sur Hyères, dans le Var, et même dans l’armée de terre. Leo s’explique: « Je suis tombé amoureux de cette discipline. Dans le sud de la France, le catch est très peu connu. J’aimerais, si possible, qu’on lui fasse retrouver ses lettres de noblesse. » Rien que ça ! Et pour atteindre son objectif, Leo a enrôlé dans son aventure son vieux pote Diego. «C’est son surnom. Nous avons beaucoup catché ensemble. Sur un ring, on se complète parfaiteme­nt. J’espère que pour notre école, ça sera aussi le cas. Mais j’en suis convaincu.» De cette fusion est né le Neo catch club Var, appelé plus communémen­t NCCV. Lancée il y a quelques semaines, la structure entend bien se pérenniser… et se développer. Leo détaille son plan : «Si je monte une école, ce n’est pas juste pour faire deux cours. Je veux des catcheurs. Dans l’idée, j’aimerais qu’on puisse se produire ensemble. J’ai tous les contacts qu’il faut, notamment dans le nord de la France, pour qu’on y arrive.» Et même plus : « Dans un coin de ma tête, je voudrais mettre en place une véritable tournée dans le coin. Pour ça, il faut aller rencontrer les mairies. En tout cas, j’ai bien ce projet. » Et si vous pensez que le catch c’est ringard, que c’est truqué, que c’est de la comédie, Leo a deux mots à vous dire. « Quand j’entends que c’est du chiqué, ça me fait doucement marrer. J’ai envie de dire à ces personnes, venez essayer. On verra. Généraleme­nt, quand les gens voient ce que je fais, ça les calme », se charge de conclure le fondateur du NCCV.

Savoir+

Neo catch club Var (NCCV). Gymnase Vassoigne de la caserne du 54e Régiment d’artillerie, à Hyères. Contact : Leo Alaguero, fondateur du club : 06.61.34.77.21 ou sur Facebook : NCCV. Deux cours par semaine, le mardi de 19 h à 20 h 30 et le jeudi de 20 h 30 à 22 h. Ouvert aux militaires comme aux civils. Tarif : 100€ l’année

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Après un échauffeme­nt copieux, Leo Alaguero (en prise, à d.), créateur de l’école de catch, apprend à ses élèves tous les rudiments de la discipline.
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(Photos Hélène Dos Santos) Devant ses élèves, Leo Alaguero enchaîne les prises de catch. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sur le tapis, ça claque !
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En plus des civils, certains militaires du e Régiment d’artillerie viennent, eux aussi, tester le catch.

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