La gestion de l’eau au rapport
En conseil municipal mercredi soir, le maire a présenté le rapport 2016 sur l’eau. Si la qualité est bonne, le rendement pourrait être amélioré. Des travaux sont en cours à cet effet
Robert Masson égrène les chiffres. Le nombre d’abonnés – 6 582 –, la longueur du réseau – 124 kilomètres –, ou encore le volume annuel d’eau potable – quasiment un million de m3. Mais le maire l’annonce clairement, ce qu’il veut retenir de ce rapport, « c’est qu’il est très bon. On peut pleinement se satisfaire du travail de notre délégataire Véolia ». Avant d’insister sur la bonne qualité. Les conformités physico-chimique et bactériologique atteignent effectivement les 100 %. Pour le prix de l’eau et de l’assainissement aussi, Robert Masson est satisfait. « Il est quasiment semblable entre le 1er janvier 2016 et le 1er janvier 2017 » (1).
Réseau vieillissant
L’opposition, incarnée par le groupe « Rassemblement pour Carqueiranne » a quant à elle pointé son viseur sur un autre chiffre. Celui du rendement. Et il est moins bon qu’espéré. « 74,2 %, ce n’est pas bon, estime Stéphane Reiprich. Je rappelle que l’objectif contractuel est de 78,5 % ». Le premier magistrat riposte : « C’est déjà supérieur au 68,69 % demandé par le Grenelle de l’environnement. Le problème est clairement identifié, ce sont les fuites. Notre réseau est vieillissant . » Pour parer à ce problème la municipalité a entrepris des travaux. « Ce fut le cas en 2 016 sur l’avenue Général-de-Gaulle, et dans les prochaines semaines sur l’avenue Georges-Bizet ». C’est le financement de ces chantiers justement qui pose problème à l’opposition. «Ces travaux, qui les paient ? Les Carqueirannais ! Et ce en plus de la délégation de service public. Vous avez mal négocié avec Véolia lors du renouvellement du contrat. Vous saviez que le réseau était vétuste, et donc que des travaux seraient nécessaires. Mais vous ne l’avez pas anticipé. », s’emporte Stéphane Reiprich. Son acolyte, Alain Bencivengo, enfonce le clou : « On paye une inertie de plus de vingt ans. » « Véolia s’est engagé à faire des travaux jusqu’à un certain montant. Mais le reste c’est la ville qui doit payer. C’est le contrat. Lorsqu’on l’a signé, on ne savait pas qu’il y avait tant de fuites. Nous n’avions pas les moyens technologiques que nous avons aujourd’hui pour les repérer, estime Robert Masson. De toute façon, dès le 1er janvier 2018, la compétence eau sera gérée par la métropole » conclut-il pour clore le débat.