Cannes : Moonbeam of Fife à la lutte aux Régates Royales
Si le vent joue les Arlésiennes depuis le début des Régates Royales, la lutte sur l’eau n’en est pas moins ténue dans le trophée Panerai
Derniers réglages, prises d’infos sur les conditions de course et la météo : les équipages s’affairent sur le quai du Vieux Port à Cannes. Parmi cette nuée de marins prêts à larguer les amarres pour cette 4e journée, Séverine De La Tour commence à sentir monter la pression. Embarquée à bord du Moonbeam of
Fife, la jeune femme ne cache pas son impatience de se frotter à son concurrent direct, Halloween. « Après les trois premières étapes du trophée Panerai, nous sommes à égalité de points. Tout va se jouer là, dans les trois jours qui suivent. Mais c’est une bonne pression puisqu’on joue pour la gagne » précise la régatière. Un monde marin dans lequel Séverine De La Tour a toujours baigné. « Avant je m’occupais de l’organisation de régates et de grandes courses mais à terre ». Après une mauvaise expérience avec un capitaine chagrin, peu enclin à partager ses connaissances et par 45 noeuds de vent, Séverine aurait pu décider de ne plus lever l’ancre. Mais ce monde l’attire et pour qu’elle en fasse vraiment partie, elle doit prendre place à bord. Une opportunité qui se présentera quelques années plus tard quand un premier capitaine (Erwan Noblet) lui fait vivre une toute autre expérience, celle du partage et de la
solidarité des marins. Une première approche positive qu’elle peaufine auprès de sa copine Charlotte qui l’embarque régulièrement sur Eva.
Depuis, Séverine De La Tour est devenue un vrai membre d’équipage sur
Moonbeam of Fife, même si elle reconnaît être toujours en apprentissage dans ce monde des « classiques », là où les vraies valeurs de mer semblent figer à jamais.