Baisse des crédits : les régions en colère quittent la Conférence des territoires à Orléans
La décision du gouvernement d’amputer les crédits des régions de millions d’euros a provoqué, hier, la colère des présidents des exécutifs régionaux, de gauche comme de droite, qui ont claqué la porte de la Conférence des territoires et suspendu le dialogue avec l’exécutif. « Inacceptable ! », «inconcevable ! » : les présidents de région, réunis en congrès à Orléans, ont fait bloc contre une décision qu’ils considèrent comme un non-respect des engagements de l’État. Lors d’une conférence de presse commune, ils ont ainsi annoncé leur retrait de la Conférence nationale des territoires, qui doit se réunir à nouveau en décembre. Cette instance de concertation, mise en place mi-juillet par le président Emmanuel Macron, rassemble toutes les collectivités territoriales. Pourtant, les élus avaient réservé un accueil poli à Édouard Philippe, venu tenter de nouer le dialogue. Mais la confirmation par le Premier ministre d’une baisse de crédits de millions d’euros pour a provoqué la rupture.
« C’est le service public qui est menacé »
La colère n’est pas passée même si ce dernier a assuré les régions qu’il n’y aura pas « de baisse nette de leurs ressources » en . « Le gouvernement doit cesser de mépriser nos collectivités. Baisser les dotations des régions est une véritable trahison de la part d’un gouvernement qui prétendait vouloir instaurer une relation de confiance, affirme Renaud Muselier, président de la région Provence-AlpesCôte d’Azur et député européen. En s’attaquant ainsi à nos collectivités, c’est le service public qui est menacé. Entre et , le gouvernement avait déjà privé notre région de millions d’euros de dotations. Aujourd’hui, il nous annonce une coupe supplémentaire de plus de millions d’euros en . Ce sont autant d’investissements qui ne seront pas réalisés et d’emplois non créés. »