Var-Matin (Grand Toulon)

Petite musique de nuit

Dans la ville de Mozart, la clique marseillai­se a commis trop de fausses notes pour espérer décrocher la timbale. Au final, la confrontat­ion s’est clôturée par un couac

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Après trois victoires de rang, la rechute n’en est que plus amère. Dans la ville de Mozart, le football de l’Olympique de Marseille sonnait faux et manquait singulière­ment d’inspiratio­n. A Salzbourg, les hommes de Rudi Garcia se sont logiquemen­t inclinés (1-0) face à pourtant plus petit que soi, hier soir, perdant au passage la tête de son groupe d’Europa League. L’entrée en jeu de Kostas Mitroglou pour les dix dernières minutes est la seule bonne nouvelle de la soirée pour un OM remanié et bousculé par le champion d’Autriche, qui a fini par marquer par l’attaquant israélien Moanes Dabbur (73). L’attaquant grec, recrue tardive du mercato arrivé blessé, a touché ses premiers ballons en remplaçant Maxime Lopez (80) mais il n’a pas pu peser. Les Autrichien­s ont mérité leur victoire pour s’être créé plus d’occasions face à une équipe redessinée par Rudi Garcia qui n’avait rien d’un chef d’orchestre.

Thauvin bien esseulé

L’entraîneur marseillai­s a donné du temps de jeu à Bouna Sarr, arrière droit de son invention, à la place d’Hiroki Sakai, et relancé Valère Germain en pointe. Garcia a aussi ménagé Steve Mandanda et Dimitri Payet, légèrement touchés et remplacés par Yohann Pelé dans les cages et Morgan Sanson à la baguette.Mais l’ensemble a manqué d’inspiratio­n, seul Florian Thauvin a posé des vrais problèmes à Salzbourg par ses dribbles, comme sur une magnifique chevauchée (57), et ses frappes, du gauche (36) ou sur coup franc (59). Maxime Lopez a aussi retrouvé le onze de départ après trois matches sur le banc et, comme au premier match gagné contre Konyaspor (1-0), Boubacar Kamara accompagna­it Luiz Gustavo dans la charnière de deux récupérate­urs alignée par Garcia pour le quatrième match consécutif. L’OM n’a pas manqué de « l’équilibre » cherché par son coach mais s’est laissée secouer par le taureau salzbourge­ois. Patrice Evra, de retour à gauche avec le brassard, était par exemple trop seul sur le débordemen­t de Stefan Lainer qui amènait le but de Dabbur.

Une défaite tristement logique

La sanction tardive est méritée, Salzbourg s’est créé beaucoup plus d’occasions. Yohann Pelé, le roi des « clean sheets » - les feuilles de match sans prendre de but - est passé tout près d’une énorme boulette : il a manqué son dribble face à Moanes Dabbur, mais l’attaquant israélien a gâché le

cadeau en tirant bien trop mollement, laissant le temps à Adil Rami de sauver sur sa ligne (29). La défense marseillai­se avait aussi laissé trop de libertés au Red Bull sur un coup franc mais Pelé avait cette fois parfaiteme­nt claqué la tête de Paulo Miranda (20). L’OM, lui, n’a eu qu’une grosse occasion : une montée rageuse de Bouna Sarr qui a tiré à côté alors que Clinton Njie était démarqué (88). C’était insuffisan­t, la gravité de la rechute se jugera à Nice, dimanche.

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