Villa la Palmyre (suite) : les locataires attaquent Airbnb
Samedi dernier, nous relations le cas d’une location de vacances, via Airbnb, dans une somptueuse villa de Carqueiranne. Du 1er au 8 août, une famille américaine avait occupé cette demeure du bord de mer (quartier Font-Brun) pour 19 500 € la semaine. À l’issue du séjour, Laurence Gauthier, l’agent immobilière chargée de la location, avait eu toutes les peines du monde à se faire rembourser la somme de 800 € correspondant aux réparations consécutives au renversement d’un produit dissolvant dans une salle de bain située à l’étage.
Qui a bouché l’évier ?
Par e-mail, le locataire américain nous a contactés pour faire part de ses remarques. Avec cette conclusion : « Nous avons porté plainte contre Airbnb pour publicité mensongère, la procédure est en cours ». Il développe : « La maison, évaluée cinq étoiles, était en fait dans un piteux état. Notre séjour a été ruiné. Pendant une semaine, nous avons eu la visite d’un électricien, d’un plombier, d’un réparateur de machine à glace. Le plombier et l’électricien sont venus plusieurs fois et certains problèmes n’ont jamais été résolus (la machine à glace, Ndlr). Imaginez payer 25 000 $ pour une semaine et, le premier jour, ne même pas avoir de l’eau chaude dans la douche le matin, ça a été refroidissant dans tous les sens du terme. » Laurence Gauthier corrige : « L’eau chaude a été rétablie après 24 heures. Quant à la machine à glace, elle n’était pas incluse dans les prestations, c’est un plus. » L’évier de la cuisine ? Prétendument bouché à l’arrivée des touristes. « Faux, je l’avais vérifié moi-même le matin même de leur arrivée, corrige le loueur. J’ai plutôt l’impression qu’ils l’ont bouché euxmêmes ».
« Ma colère est retombée »
La discothèque ? « Surchauffée à 38°C », selon le client. « Évidemment, elle n’est pas climatisée puisque située au même niveau que le sauna, le hammam et la piscine intérieure. Je souligne que la discothèque ne faisait pas non plus partie des prestations. Je leur ai accordé et apparemment ils en ont bien profité, vu les photos publiées sur Facebook », reprend Laurence Gauthier qui conclut : « C’est la première fois qu’on me rend une maison aussi sale. Avec le remboursement des 800 € par Airbnb, ma colère est retombée. Pourquoi devrais-je tout laisser passer sous couvert que mes clients ont de l’argent ? Je suis choquée d’une telle mauvaise foi. Si au moins ils m’ avaient parlé des pseudo dysfonctionnements pendant la durée du séjour... Au contraire, ils se sont dits enchantés avant de partir sans dire au revoir ni merci pour le vin, le champagne et le cadeau à l’arrivée. Je précise que ces clients m’ont demandé le remboursement intégral de leur séjour après avoir appris que je leur demandais 800 € sur la caution. » Que d’histoires, pour une tâche dans une salle de bain...