L’UE déplore des progrès insuffisants sur le Brexit
D’ici à la fin du mois d’octobre, la nouvelle phase de discussions avec Londres sur les futures relations commerciales n’aura pas lieu
Les dirigeants européens ont déploré, hier, à Tallinn, capitale de l’Estonie, les avancées trop légères dans les négociations du Brexit, sur fond de débats cruciaux concernant l’avenir de l’Union après le discours du président français Emmanuel Macron sur la relance de l’UE. Au milieu de cette actualité brûlante, la dimension numérique de ce sommet européen voulu et organisé par l’Estonie, qui se veut à l’avant-garde du secteur, a été quelque peu occultée.
« Plus de travail doit être fait »
« Sauf miracle », « nous n’aurons pas de progrès suffisants » pour ouvrir «d’iciàla fin du mois d’octobre », comme initialement prévu, une nouvelle phase de discussions avec Londres sur les futures relations commerciales, a affirmé sans ambages le président de la Commission européenne JeanClaude Juncker. « Il est évident que plus de travail doit être fait » , a renchéri le Premier ministre irlandais Leo Varadkar. Ces réserves en contradiction avec l’optimisme de la Britannique Theresa May – « de très bons progrès ont été faits » – sont émises au lendemain de la conclusion d’un nouveau cycle de négociations entre Londres et Bruxelles sur les modalités du divorce prévu pour fin mars 2019. Le Royaume-Uni presse l’UE d’accéder à une deuxième phase des négociations, au cours de laquelle pourra être abordée la question de la future relation, notamment sur le plan commercial. Mais les 27 lient le passage à cette nouvelle étape à des « progrès suffisants » dans trois domaines prioritaires : la garantie des droits des citoyens, les conséquences du Brexit pour l’Irlande et le « solde des comptes » entre Londres et l’UE. « La méthode retenue est la bonne. [...] Ça n’est en aucun cas l’intérêt de l’Union européenne d’ouvrir la discussion dès maintenant sur la vie d’après », a insisté Emmanuel Macron à l’issue du sommet.