La méthode de Nicolas Hulot contre la pollution dans les Alpes
« Faites-moi confiance, c’est une étape. Je n’arrive pas avec une baguette magique. » Le ministre d’État de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a déployé, hier au pied du Mont-Blanc, sa méthode pour accompagner les initiatives de lutte contre les différentes sources de cette pollution qui empoisonne l’air de la vallée de l’Arve, en Haute-Savoie. Après une matinée d’échanges avec les élus et les associations, il s’est frotté, avec la ministre de la Santé Agnès Buzyn et la ministre des Transports Élisabeth Borne, à la cinquantaine de manifestants venus dire leur exaspération après « ans d’attente », au son des clarines. Pas d’annonces fracassantes donc, ni « de plan abouti » mais « un plan à coconstruire » avec les collectivités et les citoyens, « d’ici mars » pour passer au crible les politiques locales et les expérimentations. Et « faire de la vallée un cas d’école à dupliquer », selon Nicolas Hulot. À propos des transports, « le report modal » de la route vers le rail « ne se décrète pas », a reconnu Élisabeth Borne. La ministre n’a pas caché que l’engagement ferme de la France dans le projet Lyon-Turin, réaffirmé mercredi par le président Macron, allait aider à débloquer certains sujets frontaliers.