Qui sommes-nous ?
Vous qui nous lisez, comment imaginez-vous l’équipe – enfin le duo – qui anime les pages santé ? Pour fêter ce 15e anniversaire, on vous invite à découvrir l’envers du décor
Sur la porte du bureau, s’affiche une belle pancarte : « Cabinet ». Ni médical, ni de toilette… peut-être de curiosités. Ne cherchez pas de médecin, vous ne trouverez que deux journalistes – et beaucoup d’humour, n’est-ce pas? La preuve : lorsque nous l’avons collée, nous avons vu les collègues défiler pour la contempler en ricanant. En réalité, ce sont eux qui nous l’ont inspirée puisqu’ils nous surnomment «Professeur Cattan» et »Docteur Truquet». Une fois n’est pas coutume, nous allons vous raconter notre histoire. Nancy Cattan est arrivée à peine 6 mois après le lancement de la rubrique Santé. Son parcours est pour le moins atypique. Dans une première vie, elle était chercheur (après une thèse en immunologie – ce qui fait donc d’elle un docteur en sciences de la vie ! –, elle a planché sur la cancérologie et la diabétologie). Mais «faute de trouver», comme elle se plaît à le raconter, elle a un beau jour décidé de changer de vie. En réalité, l’écriture la titillait… voire la tiraillait. Elle a donc décidé d’allier la plume et le microscope en racontant les découvertes de ses anciens confrères. Après avoir remisé la blouse blanche, elle a sorti son feutre noir. Pendant dix ans, elle enchaîne les expériences. Elle aiguise son verbe en rédigeant des brochures pharmaceutiques (facile avec son bagage scientifique), poursuit avec la publication d’un livre (dédié au régime paléolithique qui, oui, a fait un carton !) et travaille un peu dans la publicité (elle a même commis une réclame pour des couteaux de cuisine !). Mais ce qu’elle souhaite vraiment, c’est oeuvrer dans le journalisme. Les choses s’enchaînent rapidement. Ses expériences lui permettent de se faire une petite réputation. On lui propose de rejoindre l’équipe d’un nouveau bimestriel, Senior. Au bout d’un an, elle en prend la rédaction en chef. Mais, crise des médias, le magazine périclite. Des offres de postes (dans les ressources humaines, le management, etc.) se bousculent au portillon sauf que Contre toute attente, il accepte maintenant qu’elle est titulaire (sûrement curieux de d’une carte de presse, rencontrer cette intrépide). elle compte bien la garder. Fatalité, 48 heures plus tard Elle force alors le destin.
« La médecine Armée de son audace (d’aucuns parleraient
est un domaine d’impertinence),
tellement vaste elle contacte Pierre Sueur, alors rédacteur en chef adjoint du qu’on est loin d’en groupe Nice-Matin Varmatin.
avoir fait le tour » En toute franchise, normalement, ça Nancy Cattan ne se fait pas. Il lui répond selon la formule consacrée qu’il ne manquera pas de la rappeler. Elle ne se démonte pas et, au culot, lui propose de passer dès l’après-midi pour lui soumettre des articles déjà rédigés. il lui annonce qu’elle peut intégrer l’équipe de Pierre Hillion qui avait lancé quelques mois plus tôt les pages Santé. Elle devient correspondante et abandonne ses activités annexes pour se consacrer à temps plein à Nice-Matin Varmatin. Après plusieurs années de piges, elle est finalement titularisée en 2011… À peu près en même temps qu’Axelle Truquet. Sauf que le parcours du « docteur Truquet» n’a rien à voir. Il est beaucoup moins riche en rebondissements (car concédonsle, plus court). Après des études de droit dans son Nord natal (Bienvenue chez les Ch’tis!) et une école de journalisme, elle rejoint Varmatin, puis le service magazine et Monaco-Matin. Sensible aux sujets scientifiques, elle lorgnait sur la rubrique santé depuis quelque temps lorsqu’elle rejoint enfin, au printemps 2016, Nancy et sa gouaille légendaire. Parce qu’il faut savoir que l’ancien chercheur est sûrement l’une des rares personnes à connaître quasiment l’ensemble des collaborateurs du journal, et pas seulement les confrères journalistes. Elle s’entend aussi bien avec Marine et Lucas «les p’tits jeunes de la compta » que Jean-Marie qui gère la machine à café ou Patricia et Carole de l’accueil… Avouons-le, elle est parfois victime de sa sympathie puisqu’elle enchaîne les confessions, l’obligeant à quitter tard le bureau. Cette qualité, ajoutée à sa formation initiale, lui ont permis de se constituer un carnet d’adresses impressionnant. Un atout professionnel considérable, pour la réalisation de ces pages. Mais aussi la porte ouverte à des sollicitations incessantes : lequel d’entre nous ne lui a jamais demandé un jour le contact d’un ORL, d’un pneumologue ou d’un kiné...? Grâce à sa première carrière, elle connaît les équipes, les recherches menées actuellement ou celles sur le point d’aboutir. Et comme elle a le contact très facile (« elle parlerait à un chien avec un chapeau » comme dirait mon grand-père), les scientifiques, médecins ou associatifs n’hésitent pas à la contacter directement. Voilà comment Nice-Matin parvient à mettre en lumière le formidable travail accompli dans la région. On peut se demander, en voyant Nancy aussi enthousiaste à la tâche, si, après toutes ces années au sein de la même rubrique, elle ne voit pas poindre un soupçon de lassitude «Pas du tout ! La médecine est un domaine tellement vaste qu’on est loin d’en avoir fait le tour.» Et pour la petite anecdote, sachez que Nancy ne va jamais chez le médecin, son secret ? Une alimentation à base de fruits et légumes. Voilà, vous savez (presque) tout (mais ça reste entre nous).