Tous les indicateurs sont au vert
Toulon - Provence - Méditerranée termine sa première saison de gestion du tourisme pour ses douze communes membres. Avec des indicateurs positifs, témoins d’un rayonnement du territoire
Pas toujours évident de faire valoir son identité dans un groupe. Les particularités des uns et des autres ont tôt fait d’être gommées par l’ensemble. Lorsqu’en janvier dernier, Toulon - Provence Méditerranée absorbait la gestion du tourisme dans ses douze communes, certaines craignaient d’être noyées dans la masse. Neuf mois plus tard, les inquiétudes semblent s’être estompées et l’ensemble des élus et responsables d’offices de tourisme, présents hier à l’hôtel d’agglomération pour un premier bilan, affichent leur contentement.
Force et différences
« Nous avons joué la solidarité, la complémentarité, plutôt que l’isolement et fait en sorte que chacun conserve son identité », se félicite JeanPierre Giran, le président de l’autre TPM (pour Tourisme - Provence - Méditerranée) et maire de Hyères. Et Hubert Falco, le président de TPM (l’agglo cette fois) et maire de Toulon, de renchérir : « Ces différences sont notre force ! Nous sommes la première destination touristique varoise. » Ce n’était pourtant pas gagné, a-t-il lui même reconnu : « On n’a pas toujours tout partagé au début. » Si aujourd’hui, chacun continue de parler plus facilement de sa commune, les deux présidents affichent leur entente – « On n’est pas concurrent », lance Hubert Falco. Ainsi, les initiatives transversales ont été multipliées, note Jean-Pierre Giran : « Une brochure a été créée afin de faire connaître nos attraits à tous et de ne pas rester confiner au cinquante mètres carrés autour de son hôtel. Nous voulons aussi mettre en oeuvre une politique de circuit. Des forts, par exemple, ou des fleurs, des plages, du terroir... » N’empêche que sur les quelque 2,4 millions de nuitées enregistrées depuis le début de l’année (faisant objet d’un prélèvement de taxe de séjour et hors résidences secondaires), plus de la moitié sont à mettre au crédit de la ville de Hyères et de ses Îles d’or.
Histoire touristique
Six-Fours suit loin derrière avec 12,13 % des nuités, puis vient Toulon avec 10,10 %. Les quatre communes qui jusqu’ici ne prélevaient pas de taxe de séjour – La Garde, La Crau, La Valette et Le Revest – représentent, ensemble, près de 6 % des nuitées. Mais, explique Hubert Falco, « Hyères à une histoire touristique, nous, nous sommes en train de la bâtir, au travers de TPM ». C’est justement pour l’avenir que le maire de Toulon s’est dit inquiet. « Baisse de dotation globale de fonctionnement venant de l’État » ou nécessaires « mesures de sécurité prises en charge par les communes » lors de manifestations et d’animations locales viennent grever des budgets qui pourraient en effet être dévolus au renforcement de l’attractivité territoriale.