Var-Matin (Grand Toulon)

« Les téléspecta­teurs nous ont adoptés »

Talk-show Caroline Roux entame sa deuxième saison à la tête de C dans l’air, sur France 5, depuis le départ d’Yves Calvi

- PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICE GASCOIN

Caroline Roux a su faire oublier Yves Calvi ! À l’ aube d’ une nouvelle saison de C dans l’ air, la journalist­e s’attache avec la même envie à décrypter l’ actualité du jour aux commandes de cette émission emblématiq­ue de France 5.

Quels objectifs vous êtesvous fixés pour votre deuxième année à la présentati­on de C

dans l’air ?

De continuer comme l’an passé ! Notre souhait est de ne pas trahir les téléspecta­teurs de l’émission. Mais, avec Bruce Toussaint [qui présente l’émission le vendredi et le samedi, ndlr], nous arrivons avec notre âge, notre expérience. Nous poursuivon­s un doux renouvelle­ment de nos experts, sans braquer le public. Et je vous assure qu’au coeur de l’hystérie de cette année présidenti­elle, nous nous sommes toujours posé les bonnes questions avec le souci de ne pas abîmer l’émission.

Peuton dire aujourd’hui que vous avez fait oublier l’ancien « tôlier » de l’émission, Yves Calvi ?

Ce serait très présomptue­ux de ma part de dire ça. Yves Calvi a inventé cette émission. Il l’a installée sur France 5. Parfois, dans la rue, je croise des gens qui viennent me parler. Il y avait un tel attachemen­t à Yves que je sens bien qu’ils ont dû faire un effort pour s’habituer à cette nouvelle équipe. Aujourd’hui, ils se sont faits à Bruce et à moi, à notre histoire, à notre façon de raconter l’actualité. Ils nous ont adoptés.

Jetezvous un oeil sur ce qu’il fait sur Canal+ ?

De base, je suis une personne inquiète. Donc je ne vais pas me mettre à scruter ce que font les autres. Je reste concentrée sur ce que j’ai à faire. Yves est de toute façon quelqu’un de formidable, qui fait bien son métier depuis des années et qui travaille avec des profession­nels, mais ce n’est pas mon histoire. La mienne consiste à tenir la boutique tous les jours.

Craignezvo­us un tassement de l’audience après l’effet dopant « année électorale » ?

Je ne crains rien ! [Rires.] Une année avec une forte actualité est en réalité une année dangereuse. Comme il y avait beaucoup de tension, on aurait pu perdre des téléspecta­teurs au profit des chaînes d’infos ou de formats plus réactifs. Et pourtant, nous avons tenu. Ça me rassure pour cette saison, car nous avons une vraie capacité à écrire l’actualité, à nous décaler, à nous positionne­r sur des sujets moins évidents que ceux des journaux le matin. Et c’est avec cette exigence que nous avons souvent réussi à placer notre audience devant celle de TF1.

C dans l’air

à 17 h 45 sur France 5

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Caroline Roux : « Il y avait un tel attachemen­t à Yves Calvi que je sens bien que les téléspecta­teurs ont dû faire un effort pour s’habituer à cette nouvelle équipe ».

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