« Les téléspectateurs nous ont adoptés »
Talk-show Caroline Roux entame sa deuxième saison à la tête de C dans l’air, sur France 5, depuis le départ d’Yves Calvi
Caroline Roux a su faire oublier Yves Calvi ! À l’ aube d’ une nouvelle saison de C dans l’ air, la journaliste s’attache avec la même envie à décrypter l’ actualité du jour aux commandes de cette émission emblématique de France 5.
Quels objectifs vous êtesvous fixés pour votre deuxième année à la présentation de C
dans l’air ?
De continuer comme l’an passé ! Notre souhait est de ne pas trahir les téléspectateurs de l’émission. Mais, avec Bruce Toussaint [qui présente l’émission le vendredi et le samedi, ndlr], nous arrivons avec notre âge, notre expérience. Nous poursuivons un doux renouvellement de nos experts, sans braquer le public. Et je vous assure qu’au coeur de l’hystérie de cette année présidentielle, nous nous sommes toujours posé les bonnes questions avec le souci de ne pas abîmer l’émission.
Peuton dire aujourd’hui que vous avez fait oublier l’ancien « tôlier » de l’émission, Yves Calvi ?
Ce serait très présomptueux de ma part de dire ça. Yves Calvi a inventé cette émission. Il l’a installée sur France 5. Parfois, dans la rue, je croise des gens qui viennent me parler. Il y avait un tel attachement à Yves que je sens bien qu’ils ont dû faire un effort pour s’habituer à cette nouvelle équipe. Aujourd’hui, ils se sont faits à Bruce et à moi, à notre histoire, à notre façon de raconter l’actualité. Ils nous ont adoptés.
Jetezvous un oeil sur ce qu’il fait sur Canal+ ?
De base, je suis une personne inquiète. Donc je ne vais pas me mettre à scruter ce que font les autres. Je reste concentrée sur ce que j’ai à faire. Yves est de toute façon quelqu’un de formidable, qui fait bien son métier depuis des années et qui travaille avec des professionnels, mais ce n’est pas mon histoire. La mienne consiste à tenir la boutique tous les jours.
Craignezvous un tassement de l’audience après l’effet dopant « année électorale » ?
Je ne crains rien ! [Rires.] Une année avec une forte actualité est en réalité une année dangereuse. Comme il y avait beaucoup de tension, on aurait pu perdre des téléspectateurs au profit des chaînes d’infos ou de formats plus réactifs. Et pourtant, nous avons tenu. Ça me rassure pour cette saison, car nous avons une vraie capacité à écrire l’actualité, à nous décaler, à nous positionner sur des sujets moins évidents que ceux des journaux le matin. Et c’est avec cette exigence que nous avons souvent réussi à placer notre audience devant celle de TF1.
C dans l’air
à 17 h 45 sur France 5