Les cours de gospel de Rhythm & song au banc test
8h45, place Allègre, un mardi. Une trentaine de personnes se dirigent vers la salle Cassin, je fais de même. Le cours de gospel va commencer. À l’intérieur, les gens se saluent, prennent des nouvelles, partagent de bonnes adresses de restaurant. Difficile de ne pas se sentir accueillie dans ce groupe amical et soudé. Mais à 19 h, trêve de plaisanterie. Sous l’oeil attentif d’Olivier Leroy, Noëlle Vaccaretti entame les exercices de relaxation et de respiration. « Pour pouvoir chanter, il faut relâcher toutes les tensions et adopte la bonne posture », explique-t-elle. Mâchoire relâchée, diaphragme réveillé, les nouvelles, dont je fais partie, passent devant pour savoir à quel pupitre elles appartiennent.
Des casseroles entraînées
« Ne vous inquiétez pas. Chanter, ça s’apprend , assure Olivier. Ici, c’est une véritable batterie de cuisine. Au début, nous étions tous des casseroles, et vous verrez, on s’en sort.» Me voilà rassurée. Derrière son piano, Noëlle égraine les notes qui échauffent notre voix tandis qu’Olivier prête une oreille attentive aux nouvelles marmites. Après cinq minutes de vocalises, le diagnostic est posé : je suis soprano. Je savais bien que ma voix de crécelle pouvait servir à quelque chose ! Je rejoins mon pupitre. Basse, alti, mezzo et soprano : nous répétons « He’s got the whole world » dans notre tonalité. Lorsque, avant de partir, nous la chantons tous ensemble, j’en ai les frissons. Cette fois, j’en suis sûre. Le gospel est bien la musique qui apaise l’âme.