Le feu encore aux portes de Bormes et la colère monte
Vendredi soir, un incendie s’est déclaré chemin de Maudroume. Seulement huit hectares ont été brûlés mais la répétition des incendies – il s’agit du quatrième depuis cet été – devient indécente
Hier, au petit matin, Bormes-les-Mimosas tremblait encore. Il faut dire que vendredi soir la commune a basculé, une fois encore, dans la peur. D’ores et déjà dévasté par les incendies de l’été, au cours desquels plus de 2000 hectares de végétation sont partis en fumée, le petit village n’en a, a priori, pas terminé avec le feu.
Huit hectares parcourus
En effet, ce vendredi, aux alentours de 21 h 20, et sous un fort mistral, un départ de feu est signalé, chemin de Maudroume. Dès 21 h 24, la caserne de Bormes-Le Lavandou reçoit le premier appel. Immédiatement, un impressionnant dispositif est mis en place. En tout juste une heure, une centaine d’hommes est sur place grâce aux renforts des casernes varoises les plus proches. Les pompiers viennent de La Londe, Hyères, Toulon, Cuers, Pierrefeu, Garéoult, Brignoles, Le Luc, Vidauban, Bagnols-en-Forêt, du Rayol-Canadel ou encore de Cogolin. Tous sont venus prêter main-forte à leurs collègues déjà engagés. La municipalité, désormais malheureusement rodée à l’exercice, active le plan communal de sauvegarde. Le complexe Bormisport est ouvert afin d’accueillir les personnes évacuées d’une trentaine d’habitations en danger. Les riverains des quartiers de Maudroume, des Hélianthes et du secteur nord du chemin du train des Pignes sont mis en sécurité. Les sapeurs-pompiers, quant à eux, montent un poste de commandement, à proximité. Plus précisément sur le parking dédié au covoiturage, du côté du rondpoint de La Verrerie.
Baisse du vent salutaire
Pendant plusieurs heures, la centaine d’hommes va lutter face aux flammes. Le lieutenant Grandvau, en charge des opérations, s’explique : « Le feu s’est engouffré dans la colline sous un fort mistral. Heureusement pour tout le monde, le vent est tombé lorsque nous avons vraiment attaqué l’incendie. Nous avons pu protéger les habitants comme les habitations. À la vue des circonstances, on ne s’en sort pas trop mal. » Avant d’être circonscrit, aux alentours de 2 heures du matin, puis fixé dans la foulée, le feu a parcouru huit hectares de végétation. Jusqu’au sommet de la crête. Une chose est certaine, quelques heures après ce nouvel incendie, les Borméens, que ce soit dans le village ou sur les réseaux sociaux, ne décolèrent pas. Trop, c’est trop.