«J’ai réclamé comme un enfant de rejouer à Hyères»
Olivier de Benoist viendra jouer son nouveau spectacle « 0/40 » le samedi 14 octobre au Casino des Palmiers. Humour – faussement – macho garanti
« Àquarante ans, on arrête les conneries ou on les commence » dit Olivier de Benoist dans son one-manshow. Lui a choisi de les continuer, en conservant la recette qui fait son succès : beaucoup de mauvaise fois, de provocation et de misogynie.
Vous avez réclamé à votre tourneur de venir à Hyères ? Oui, j’ai réclamé comme un enfant réclame un bonbon. Vous allez penser que je dis cela partout. Mais non, la dernière fois que je suis venu pour « Très très haut débit », j’avais fait un triomphe comme rarement. Il y avait une telle ambiance, une telle frénésie… C’est gravé dans ma mémoire. J’étais obsédé par le fait de revenir.
Vous changez un peu de thème pour ce nouveau spectacle ? J’avais fait deux one-man-show qui tournaient beaucoup autour de ma femme, ma belle-mère… Ils mettaient en valeur, la mauvaise foi, la connerie qui sont l’essence même de mon personnage. Là je voulais aller ailleurs, montrer que je pouvais parler d’autre chose. Au début du spectacle, je me soigne, je vais aux misogynes anonymes. Avec /, je balaie les épisodes de ma vie. Enfin je vous rassure, pas ma vraie vie qui n’a aucun intérêt.
Pour autant ce n’est pas un spectacle nostalgique ? Pas du tout. Je présente des objets qui ont bercé mon enfance, mon bulletin scolaire… Mais ce sont des choses qui parlent à tout le monde. Je fais passer le bac au public, je leur livre ma première plaidoirie d’avocats… Et puis je parle de mes enfants qui m’insupportent et qui me coûtent très cher. Jusqu’au bilan de la quarantaine un peu caricaturé.
Quel est votre propre bilan de la quarantaine? On dit que c’est un âge cruel, là où nous devenons vraiment ce que nous sommes. Moi je pense que je me suis trouvé. Je sais ce que j’aime, je sais où je suis bon, où je ne suis pas. Ceux qui ne se trouvent pas, c’est directement la fameuse crise de la quarantaine.
Ce n’est pas qu’un spectacle sur la quarantaine… Non, c’est un prétexte pour parler de plein d’autres choses. Ce n’est pas centré là-dessus. Il y a beaucoup de thèmes différents. Et de formes d’humours différents, des personnages, du stand up. C’est très rythmé.
/, cela évoque forcément le tennis. Quel rapport avez-vous avec ce sport ? J’y ai beaucoup joué. C’est un sport élégant. Le code du tennis rappelle le one-man show. Vous avez une balle, vous la renvoyez au public. C’est un échange. On aurait presque pu mettre un filet de tennis entre le public et moi.
Vous n’avez pas complètement abandonné votre côté misogyne ? C’est un mot que je déteste. Je le trouve beauf. Les vannes macho, c’est le comble de la ringardise. C’est un con qui se caricature. C’est un spectacle féministe. Je me fous de ma propre gueule et de tous ceux qui ont ce genre de comportement complètement déplacé.
Quelles sont vos références en terme d’humour ? Mon modèle absolu c’est Benoît Poelvoorde. Je suis un grand fan. C’est ma référence absolue. C’est un fou et j’adore les fous. Sinon en ce moment, il y a Mélenchon, non je déconne ! Dans la nouvelle génération, Yann Guillarme qui fonctionne bien. Mais il y en a plein d’autres. Il y en a beaucoup en France des humoristes. Si les gens veulent en voir. Il y en a plus que les bars tabac et les boulangeries. Le choix est immense.