Les enjeux
De l’avis de tous les experts, la mer est une ressource incroyable pour l’économie du futur. Les usines marémotrices exploitent depuis plusieurs décennies l’énergie des marées pour faire tourner des turbines ou des hydroliennes. L’exploitation des courants marins est également avancée. Pourtant, l’énergie houlomotrice est encore peu exploitée avec succès de manière commerciale. Alors qu’elle représente un potentiel énorme. Selon le Conseil mondial de l’énergie, environ % de la demande annuelle mondiale en électricité pourrait être couverte par la production houlomotrice. « Celle-ci apporte aussi des réponses adaptées aux populations, par exemple dans un atoll du Pacifique ou une petite île des Antilles où la production d’énergie est très chère et soumise à l’approvisionnement en gaz ou en fioul. Là, un engin comme le nôtre produira durant des années et sera beaucoup plus rentable », illustre Bruno Mondesert, président de dm.
Difficile à maîtriser
Les enjeux aiguisent les appétits et les imaginations des constructeurs. Des concepts et projets émergent en plusieurs points du globe (en Australie, en Écosse, au Portugal…). Toutefois, assurent les experts, « l’énergie houlomotrice est l’une des technologies les plus difficiles à maîtriser, en raison de l’environnement marin, souvent hostile, qui impose aux systèmes de résister à des conditions extrêmes raccourcissant la durée de vie des composants ». Les défis sont connus ; le premier constructeur à mettre au point le procédé qui récupérera le plus d’énergie au meilleur coût décrochera sans doute le cocotier. Une palme qui lui donner le sésame de l’exploitation commerciale d’une ressource infinie et propre.