Le verre à moitié plein...
Au terme d’un premier bloc de sept journées, les Rouge et Noir sont dans les clous même s’ils pouvaient espérer mieux avec davantage de clairvoyance et de discipline
Seuls sixièmes, les Toulonnais affichent un bilan globalement positif au terme de ce premier bloc de sept journées, soit après un gros quart du marathon de la phase régulière. À huit longueurs du leader lyonnais en train d’accomplir le même parcours que La Rochelle la saison dernière, les Varois sont devancés par l’annoncé ogre montpelliérain et le revenant toulousain (24 points) ainsi que par les BordeloBèglais et les Rochelais (22 points). Le RCT dans les clous avec 19 points devance respectivement d’un, trois, six et sept points Pau (18), le Racing 92 (16), Clermont et le Stade Français (13), puis Castres (12). Distancés, Oyonnax, Agen et Brive semblent d’ores et déjà voués à jouer leur maintien.
Les points positifs
Les Toulonnais en pleine reconstruction après une saison dernière agitée semblent bien s’adapter aux nouveautés. Nouveau staff, nouveaux principes, nouvelles habitudes, nouveau style de jeu, les uns et les autres « s’adoptent ». Chacun se fond dans le projet commun et y travaille. Bien ancrée, la culture de la gagne longtemps entretenue par Bernard Laporte fait désormais partie de l’ADN du RCT. Fabien Galthié, secondé par Fabrice Landreau, Manny Edmons et Marc Dal Maso, offre un management participatif. Les cadres sont associés aux options proposées, discutées et partagées. Les jeunes montent au créneau. Belleau, vu en fin de saison dernière et Rebbadj ont pris part, le plus souvent comme titulaires, à tous les matches. Nombre d’espoirs (Setiano, Gahetau, Carbonel...) pointent le bout des crampons en grappillant du temps de jeu. D’autres encore (entre autres les frères Vernet, Zeghdar, Méric) sont pressentis pour venir titiller leurs aînés.
Les points négatifs
Parmi les points à parfaire, en tout premier lieu, la discipline. En effet, avec en moyenne un carton par match, le RCT fait partie des mal classés. Lors des sept premières rencontres, par cinq fois, les Rouge et Noir ont joué en infériorité ou double infériorité numérique. Si certaines « biscottes » concédées dans le jeu peuvent être excusables à l’image des sanctions infligées à Tuisova (Stade Français) ou Bonneval (Toulouse), d’autres sont beaucoup plus grossières (Nonu contre Clermont, Van der Merwe face aux Toulousains). Les autres exclusions temporaires (Taofifenua à Clermont, Gorgodze à Montpellier ou Delboulbès à Bordeaux) peuvent paraître sévères. A éviter également, les trous d’air comme connus à Bordeaux, Clermont et Montpellier. Des absences qui, au final, se sont soldées par autant de défaites.
Les points en suspens
Pointés du doigt par leur président, certains joueurs doivent améliorer sensiblement leur condition physique pour retrouver la forme et leurs formes. Le jeu ambitieux du rugby contemporain (sic Fabien. Galthié) a besoin de temps pour se mettre durablement en place. Outre l’important travail foncier toujours nécessaire à accomplir, les joueurs doivent encore s’adapter au rythme effréné prôné pour déstabiliser l’adversaire. Le chantier est immense, le défi n’en est que plus beau.