Var-Matin (Grand Toulon)

Coucou ! Les revoici...

-

La nostalgie est-elle la principale ennemie du réformisme ? La gauche et la droite qui se partageaie­nt l’hémicycle depuis  et qui ont disparu à la dernière rentrée parlementa­ire semblent manquer déjà à de nombreux Français. A la veille de son remariage, Dominique Strauss-Kahn qui a pris tant de plaisirs au centre s’est langui de la perte du clivage traditionn­el devant Emmanuel Macron dont l’euthanasie du vieux canasson a constitué le cheval de bataille. Reconnaiss­able à une casquette ou à un col blanc, le « gaucho » et le « réactionna­ire » ne passaient pas d’un camp à l’autre sans être considérés comme des traitres. Aujourd’hui, qu’il s’agisse du Premier ministre, du ministre de l’Economie ou du président lui-même, on ne sait pas plus d’où ils viennent qu’où ils vont et donc à qui l’on a affaire. Ainsi, l’ineffable Bayrou auquel on ne confierait pas sa grand-mère s’est-il retrouvé garde des Sceaux. Or, à tous les carrefours de la vie politique et du réseau routier, la gauche et la droite aidaient d’abord à choisir entre deux chemins puis à désigner clairement celui qu’on avait décidé d’emprunter. Les politiques dont on récompensa­it la compétence et le dévouement en les laissant cumuler les mandants et en prolongean­t sans limite leur parcours ne se cachaient pas d’être plus fidèles à leurs idées qu’à leurs conjoints. Les électeurs votaient sans risque de confondre les bulletins. La transparen­ce n’avait pas

encore occulté la clarté.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France