L’hôpital décroche une bonne note
Parmi les huit du groupement hospitalier varois, le Centre hospitalier intercommunal Toulon La Seyne a décroché le plus haut niveau de certification par la Haute autorité de santé
« C’est un A ! » On n’est pas dans une classe d’école, mais bel et bien dans un établissement hospitalier. Et le professeur qui délivre la note sur la qualité des prestations, dans les rangs des blouses blanches et des administratifs du Centre hospitalier intercommunal Toulon La Seyne (Chits), n’est autre que la Haute autorité de santé (HAS). À l’issue de la venue des experts-visiteurs qui remonte au mois de mars, le rapport rendu public, fin juillet, donne, pour la première fois à l’établissement, le meilleur niveau de certification que l’on puisse atteindre. Les cinq niveaux de décision allantdeAàE.
Unique en France
« C’est le seul établissement de santé public du Groupement hospitalier du territoire (GHT) du Var, regroupant huit établissements (1), certifié en A. Nous étions classés en C il y a quatre ans. À ce jour, nous sommes le plus gros centre hospitalier de France en lits et places à avoir obtenu cette notation », se réjouit Jean-Marc Giangualano, directeur adjoint, chargé de la qualité, de la gestion des risques et de la communication. L’établissement compte 1 279 lits étant répartis sur les sites hospitaliers de Toulon, La Garde et La Seyne et employant 4 000 personnes. Les niveaux atteints pour les autres établissements vont de B à D. Jean-Marc Giangualano et le Dr Isabelle Garnier, expertsvisiteurs comme trois autres au sein de l’hôpital, mesurent, avec les représentants des usagers, l’excellente notation. Celleci n’est pas étrangère « àla dynamique qualité à laquelle est très attaché le directeur Michel Perrot (2). » Pour obtenir ce A, encore a-t-il fallu passer au crible les prestations des trois sites du CHITS.
Douze thématiques passées au crible
Douze thématiques ont été auditées (lire ci-contre ).« Il n’y a pas eu de recommandation, ni de réserve, mais un certain nombre de constats d’experts qu’il faut améliorer », précise Jean-Marc Giangualano. Quels sont-ils ? Les conditions d’accueil aux services des urgences sur les sites de Sainte-Musse et de La Seyne n’ont pas échappé à l’oeil expert des professionnels de santé indépendants. Autre problématique, celle de locaux vétustes dans le secteur de la psychiatrie sur le site fermé de La Seyne (lire ci-dessous). Lors de sa visite en décembre dernier, cela n’avait pas échappé au contrôleur général des lieux de privation de liberté. La direction du Chits avait anticipé l’écueil en programmant des travaux pluriannuels jusqu’en 2020 pour restructurer le secteur seynois de la psychiatrie. Dans six ans, l’établissement connaîtra un nouvel audit.
1.Brignoles, Draguignan, Fréjus-SaintRaphaël, Saint-Tropez, Le Luc, Pierrefeu, associés à l’HIA Sainte-Anne. 2. La démarche a été accompagnée par la commission médicale d’établissements, présidée par Stéphane Bourcet, le viceprésident Didier Demoryet Brigitte Genetelli, coordonnatrice générale des soins.