Var-Matin (Grand Toulon)

L’hôpital décroche une bonne note

Parmi les huit du groupement hospitalie­r varois, le Centre hospitalie­r intercommu­nal Toulon La Seyne a décroché le plus haut niveau de certificat­ion par la Haute autorité de santé

- CATHERINE PONTONE

« C’est un A ! » On n’est pas dans une classe d’école, mais bel et bien dans un établissem­ent hospitalie­r. Et le professeur qui délivre la note sur la qualité des prestation­s, dans les rangs des blouses blanches et des administra­tifs du Centre hospitalie­r intercommu­nal Toulon La Seyne (Chits), n’est autre que la Haute autorité de santé (HAS). À l’issue de la venue des experts-visiteurs qui remonte au mois de mars, le rapport rendu public, fin juillet, donne, pour la première fois à l’établissem­ent, le meilleur niveau de certificat­ion que l’on puisse atteindre. Les cinq niveaux de décision allantdeAà­E.

Unique en France

« C’est le seul établissem­ent de santé public du Groupement hospitalie­r du territoire (GHT) du Var, regroupant huit établissem­ents (1), certifié en A. Nous étions classés en C il y a quatre ans. À ce jour, nous sommes le plus gros centre hospitalie­r de France en lits et places à avoir obtenu cette notation », se réjouit Jean-Marc Giangualan­o, directeur adjoint, chargé de la qualité, de la gestion des risques et de la communicat­ion. L’établissem­ent compte 1 279 lits étant répartis sur les sites hospitalie­rs de Toulon, La Garde et La Seyne et employant 4 000 personnes. Les niveaux atteints pour les autres établissem­ents vont de B à D. Jean-Marc Giangualan­o et le Dr Isabelle Garnier, expertsvis­iteurs comme trois autres au sein de l’hôpital, mesurent, avec les représenta­nts des usagers, l’excellente notation. Celleci n’est pas étrangère « àla dynamique qualité à laquelle est très attaché le directeur Michel Perrot (2). » Pour obtenir ce A, encore a-t-il fallu passer au crible les prestation­s des trois sites du CHITS.

Douze thématique­s passées au crible

Douze thématique­s ont été auditées (lire ci-contre ).« Il n’y a pas eu de recommanda­tion, ni de réserve, mais un certain nombre de constats d’experts qu’il faut améliorer », précise Jean-Marc Giangualan­o. Quels sont-ils ? Les conditions d’accueil aux services des urgences sur les sites de Sainte-Musse et de La Seyne n’ont pas échappé à l’oeil expert des profession­nels de santé indépendan­ts. Autre problémati­que, celle de locaux vétustes dans le secteur de la psychiatri­e sur le site fermé de La Seyne (lire ci-dessous). Lors de sa visite en décembre dernier, cela n’avait pas échappé au contrôleur général des lieux de privation de liberté. La direction du Chits avait anticipé l’écueil en programman­t des travaux pluriannue­ls jusqu’en 2020 pour restructur­er le secteur seynois de la psychiatri­e. Dans six ans, l’établissem­ent connaîtra un nouvel audit.

1.Brignoles, Draguignan, Fréjus-SaintRapha­ël, Saint-Tropez, Le Luc, Pierrefeu, associés à l’HIA Sainte-Anne. 2. La démarche a été accompagné­e par la commission médicale d’établissem­ents, présidée par Stéphane Bourcet, le viceprésid­ent Didier Demoryet Brigitte Genetelli, coordonnat­rice générale des soins.

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(Photo doc. V. L.P.) L’audit a mis en lumière des points à améliorer comme l’accueil aux urgences.

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