La guerre des rades aura-t-elle lieu ?
Balayé à Metz, Toulon/Saint-Cyr a l’obligation de redresser la tête ce soir face à Brest. Plus facile à dire qu’à faire face à des Bretonnes qui ont pris, elles aussi, l’habitude de fesser le TSCV
Depuis la finale de la coupe de France en mai 2016, les services communication de Toulon/Saint-Cyr et Brest ont décidé de surnommer les affrontements entre ces deux équipes « la bataille des rades ». À cet égard, les ReBelles ont pu avoir accès la semaine dernière à la frégate Guépratte pour une séance photo exceptionnelle, histoire de faire monter la sauce. Mais pour que bataille il y ait, le rapport de forces doit être sensiblement égal. Sinon, gare à la déroute... Tout l’enjeu de la rencontre de ce soir (20 h au palais des sports) est là : le TSCV est-il armé pour lutter face à l’armada brestoise ? À en croire les derniers résultats varois face aux Bretonnes (25-17 et 25-13 l’an passé), non. À écouter Thierry Vincent, non plus. « Ce n’est pas le même championnat, répète inlassablement le manager toulonnais. L’effectif brestois est armé pour jouer la Ligue des champions. Nous, pour se qualifier pour les play-offs. Quand on dit ça, on a tout dit... »
Les « bleus » en première ligne
Les filles de Laurent Bezeau ont d’ailleurs débuté leur campagne européenne le week-end dernier à Rostov (défaite 26-24). Pas une découverte pour la plupart d’entre elles, dix joueuses ayant déjà joué par le passé cette compétition (Pineau, Darleux, Geiger, Herbrecht, Limal, Stoiljkovic, Mangué, Pop-Lazic, Burlet, Sand et Idéhn). « Il faut comprendre que nous allons affronter une équipe qui a 4 millions d’euros de budget, ce qui la place dans le top 15 européen, précise Thierry Vincent. Là, on est sur une autre planète. Pour moi, Metz joue mieux au hand car il y a plus d’automatismes. Mais à Brest, les noms sont plus clinquants. Et elles sont toutes aussi dangereuses. » Même sans Pineau (cheville) et avec le retour de Russie dans les pattes, Brest proposera une sacrée opposition. Côté toulonnais, les « bleus » seront une nouvelle fois en première ligne. D’autant plus après le forfait de L. Puleri, out quinze jours (sacrum). De la simple chair à canon ? On ne l’espère pas. Si les coéquipières de Catani parviennent à tenir le rythme suffisamment longtemps, l’édifice brestois pourrait finir par se fendre. Car contrairement aux Messines, les Brestoises ne dégagent pas le même sentiment d’invincibilité. Nice, d’ailleurs, est allé faire match nul en Bretagne (23-23). Alors, pourquoi pas Toulon/SaintCyr ?