Le collectif Vive l’APL s’inquiète et se mobilise pour défendre le logement social
Depuis le 1er octobre, l’application de la baisse de 5 euros par mois sur l’aide personnelle au logement (APL) est devenue obligatoire par décret. Le collectif Vive l’APL, regroupant de nombreuses associations, fédérations et unions syndicales, considère cette mesure comme injuste, car elle touche principalement les plus modestes et peut entraîner une hausse des impayés de loyers et des expulsions.
Accompagnement social en danger
Jean-Paul Jambon, membre de la Fondation Abbé Pierre, s’inquiète particulièrement des conséquences pouvant être générées sur les offices publics de l’habitat (Toulon Habitat Méditerranée, Var Habitat).
Il explique que « si les bailleurs sociaux diminuent les loyers pour compenser la baisse des APL, ils auront moins de recettes pour amortir leurs investissements, construire de nouveaux logements et entretenir leur patrimoine. Ils devront également réduire l’accompagnement social indispensable à bon nombre de locataires. De plus, si les organismes sociaux ne peuvent plus rembourser leurs emprunts, nous allons assister à une gigantesque restructuration de type fusion acquisition du parc social et donc à sa marchandisation. Il faut préserver leur équilibre économique à long terme, afin qu’ils poursuivent leur mission sociale. »
Pénurie de logements sociaux
Jacques Peyrot, du collectif « Pour le droit au logement pour tous » dans le Var, insiste sur la pénurie de logements sociaux et très sociaux car, malheureusement, la population se paupérise. 32 000 demandes validées sont en attente. Selon lui, les logements dits intermédiaires ne doivent pas être intégrés dans les logements sociaux, car ils n’en sont pas. Quant à Patrick Hautière, de l’association CLCV (Consommation logement et cadre de vie), il souligne que, si un regroupement d’organismes HLM advient, leurs locataires seront de moins en moins démocratiquement représentés. Par ailleurs, il demande que l’encadrement des loyers soit appliqué à toutes les régions, les trois départements de la région Paca étant, de fait, en zone tendue. Pour porter ces revendications, un rassemblement militant, associatif et syndical est prévu ce samedi, à 10 heures, place de La Liberté.