Désanchantés
Troisième défaite consécutive pour les Raphaëlois, qui s’inclinent (31-35) à domicile contre Nîmes. Le SRVHB n’a toujours pas gagné à domicile cette saison
Ceux qui étaient venus voir l’une des révélations de l’émission télé « The Voice Kids » pourront au moins se dire ce matin qu’ils ont entendu la jeune Cassidy donner de la voix à la pause d’un match qui, soyons clairs, n’aura vraiment enchanté personne. Et surtout pas les autres, ceux qui attendaient un récital de leur équipe. Des supporters qui restent sans doute aujourd’hui sans voix. Et on les comprend. Comment expliquer qu’une équipe récemment demi-finaliste de coupe d’Europe bafouille à ce point son handball ? Comment comprendre que ce palais des sports, réputé si imprenable (une seule défaite en championnat la saison dernière), ait déjà vu deux équipes venir s’y imposer cette saison ? Comment justifier une série de trois défaites consécutives ? Difficile à dire.
Un concert, puis un récital… de cinq minutes
Au retour des vestiaires, tous ont bien cru pourtant que la jeune chanteuse de « The Voice » avait montré la voie à leur équipe. Après son petit concert joué à la mitemps sur la scène installée devant le palais des sports, leurs joueurs, enfin à l’unisson, se sont en effet lancés dans une véritable symphonie de buts, trouvant cinq fois le chemin des filets en cinq petites minutes et creusant un écart de trois longueurs (20-17). Le « la » semblait donné, mais malheureusement le disque s’est vite enrayé et le SRVHB a une nouvelle fois connu ses passages à vide qui le font tant souffrir cette saison. Aphones pendant de trop longues minutes, les Varois ont laissé les Nîmois revenir à leur hauteur puis les dépasser quand Mohammad Sanad (10 réalisations au total) inscrivait déjà son septième but (22-24, 45e).
Sous les sifflets
L’international espagnol Dani Sarmiento, sorti ensuite sur blessure, tentait bien de maintenir le SRVHB à flot, mais ce diable de Sanad enchaînait les buts avec une facilité déconcertante. Réputée solide, la défense varoise ne cessait de rompre face aux assauts gardois. Et si jusqu’ici Joël Da Silva disait pouvoir compter sur sa défense, hier, même son arrière-garde aura cédé. Tant et si bien qu’à cinq minutes de la fin, les Nîmois possédaient trois longueurs d’avance (27-30) et que plus personne ne semblait vraiment y croire. Sur le terrain, comme dans ces tribunes qui, chose rare, voire inédite, ont lâché quelques sifflets nourris à la fin du match. Un match, encore un, à vite oublier pour se projeter sur le suivant. Dans une semaine les Varois iront à Montpellier, chez un des ténors de Starligue, et chez ce leader provisoire du championnat, ça risque malheureusement d’être la même chanson. Au fait, ils ne diffusent pas plutôt « The Voice Kids » à la télé la semaine prochaine ?