Le verre est à moitié plein...
Une mi-temps à l’envers, une autre à l’endroit. Faute de constance, le TSCV n’a pas su inverser la tendance face à Brest (28-30), mais a montré de belles qualités dans le jeu. À confirmer
Toulon/Saint-Cyr n’est plus à un paradoxe près. Corrigées il y a un peu plus d’une semaine à Metz (35-17), les ReBelles ont su réagir de fort belle manière mercredi soir face à Brest (28-30). Passée la légitime déception de la défaite, l’analyse à froid du jeu proposé est encourageante. « Rassurante » préfère le manager Thierry Vincent. « Nous avons produit de belles séquences de jeu. Il nous a manqué une ou deux rotations et un zeste de rigueur. Si on regarde uniquement le contenu, il y a une belle base pour travailler sur les matches à venir. » D’autant plus qu’en face, Laurent Bezeau n’a pas pu utiliser autant ses remplaçantes qu’il le souhaitait. La faute aux Varoises qui sont revenues des vestiaires le couteau entre les dents. Le coach brestois l’a d’ailleurs reconnu après le coup de sifflet final : « Toulon/Saint-Cyr a mieux joué que nous. Je ne peux retenir que les points de la victoire... »
« À la fois rageant et encourageant »
Certes, aussi belles soient les louanges, les coéquipières de Bettacchini n’ont décroché qu’un point. Mais « celle-là (de défaite, Ndlr), elle fait moins mal à la tête que d’autres » dixit Thierry Vincent. « C’est quand même frustrant d’échouer à si peu, tempère Laurène Catani. On revient de loin, mais quelques détails, comme les tirs sur les poteaux ou la gestion du money-time et des supériorités numériques, ne nous permettent pas de passer devant. C’est à la fois rageant et encourageant car ça peut, et ça doit, nous aider à construire pour l’avenir. » L’avenir immédiat se nomme Nantes (vendredi 20 octobre) une équipe pas facile à manoeuvrer, surtout sur son parquet. « C’est certain que contre elles, il ne faudra pas être attentiste comme cela nous arrive parfois, poursuit la demi-centre. On sait que si nous ne parvenons pas à imposer notre rythme, nous sommes en difficulté. » Une analyse à laquelle souscrit l’entraîneur toulonnais Thierry Vincent. « Nous sommes souvent dans la réaction et pas assez dans l’action. On attend d’être au bord du précipice pour jouer. C’est vraiment dommage car le contenu des entraînements est vraiment bon. La meilleure preuve en est Yulia (Khavronina), qui exécute des choses incroyables lors des séances, mais n’arrive pas encore à le répéter en match. C’est comme si, alors, le ballon se mettait d’un coup à peser plus lourd. » « De toute façon, on ne pourra tirer du bénéfice de notre prestation que si nous parvenons à gagner derrière, conclut Laurène Catani. Sinon, cela n’aura servi à rien. » Le verre à moitié plein sera alors à moitié vide...