« Ça change la donne », reconnaît François Amat
Montré du doigt par Objectif PNR pour sa position ambivalente en tant que signataire de la charte de préfiguration du Parc, d’un côté, et son soutien au projet de parc éolien, de l’autre, le maire de Solliès-Toucas a répondu à notre sollicitation afin de se justifier : « On a souhaité intégrer le PNR car ça nous tient à coeur et je peux vous dire qu’on ne compte pas en sortir. Maintenant, je ne comprends pas cette position contre l’éolien d’autant que d’autres PNR (celui du Haut-Languedoc par exemple, Ndlr) ont accepté le grand éolien dans leur charte. Je le regrette d’autant plus que le Parc est favorable à l’installation de panneaux voltaïques. C’est joli, des panneaux voltaïques ? » Mais alors, pourquoi avoir signé le document qui exclut l’implantation d’éoliennes dans les espaces sensibles ? « Une charte est souvent un catalogue de bonnes intentions. Je l’ai signée en espérant que le PNR n’émette qu’un avis et que le préfet ne le suive pas nécessairement », estime François Amat qui concède que la labellisation annoncée du Parc « change la donne ». Le SCOT (Schéma de cohérence et d’organisation territoriale) pourrait, de fait, être obligé d’intégrer la charte du PNR. En conséquence, ses prérogatives deviendraient des directives. En clair, la mesure de la charte indiquant la nécessité de « protéger les paysages et espaces naturels sensibles de tout projet éolien » devrait donc être appliquée, rendant le projet éolien de Baumes-des-Lumes caduc. Le maire de Solliès-Toucas a demandé à rencontrer prochainement les présidents du SCOT et du PNR pour éclaircir ces questions. « Je soutiens la transition énergétique mais là, il y a des freins partout. Il n’y a toujours pas de parc éolien dans le Var et j’ai l’impression que le sujet devient tabou », regrette le maire qui avoue ressentir « des moments de lassitude ».