Var-Matin (Grand Toulon)

Ce sont les pilotes qui en parlent le mieux

- P. F.

Un pilote privé qui gagne le Moto Tour : ce n’est pas banal. Stéphane Lagut a réussi cette performanc­e. Voilà qui méritait bien un one to one une fois le vainqueur surprise descendu de sa machine...

Stéphane êtes-vous réellement un privé ? Oh oui ! Cette année, je suis venu avec mon ami Jean Rémy, qui fait la mécanique, et ma Yamaha R achetée d’occasion. Paradoxale­ment, cette situation de privé a fait beaucoup pour ma victoire car je n’avais aucune pression. Samedi matin, je n’avais que  secondes d’avance sur Richier dont la moto était plus adaptée à cette spéciale, mais je n’étais pas inquiet car je me serais contenté de la deuxième place.

Dans la première montée du Faron, Richier a été plus rapide que vous, mais dans la seconde, vous avez amélioré votre temps de  secondes, que s’est-il passé ? Tout d’abord, j’ai besoin de temps pour me mettre en condition, et j’ai toujours une phase de retenue quand je ne connais pas bien. La première montée m’a permis de reconnaîtr­e et ensuite de me lâcher dans les trois suivantes.

Est-ce que vous avez disputé le championna­t de France des rallyes cette année ? Non, je n’ai pas du tout roulé sur la route, je me suis juste contenté de disputer deux moto cross, car je suis un crossman, à l’origine. Cela peut étonner, mais cela m’aide beaucoup sur route, car je n’aime pas violenter ma moto. Je préfère enrouler, comme en cross. Des spectateur­s m’on dit que Richier donnait l’impression de passer plus vite que moi dans le Faron alors qu’au final mon style n’est certes pas spectacula­ire mais il a payé. Quel est maintenant votre avenir ? Je vais tout simplement reprendre mon travail dès lundi (lire aujourd’hui) et, en moto, mon objectif est Michel Das Neves était inscrit au Moto Tour sur une KTM 990 quand, à un mois du départ, un grand excès de vitesse lui a fait perdre son permis. Ne voulant pas renoncer à son rêve, il a donc décidé de disputer la course sur un Zundapp 50cc de 1978. Au départ, tous pensaient qu’il ne ferait qu’une étape, tant le Moto Tour est difficile. Sauf que vendredi soir, à l’issue de l’étape marathon, il est arrivé au Mourillon encore en course, et après avoir passé 16 heures sur sa monture. Mais le plus incroyable est qu’il est arrivé sans éclairage et sans frein ! En fait, ce sont trois de ses copains, eux de parvenir à disputer le Dakar de . Mais pour cela il me faudra bien évidemment trouver quelques sponsors. aussi concurrent­s, qui, après avoir pointé à l’arrivée de l’étape, sont repartis le chercher sur la route à 80 km de l’arrivée. L’un roulait devant pour lui montrer le chemin, le deuxième juste derrière l’éclairait, tandis que le troisième protégeait ce petit convoi qui roulait à 75 km/h maximum. Voila ce qu’est aussi le rallye. Trois concurrent­s qui, après une étape de 12 heures, repartent pour trois heures aider un autre concurrent. Samedi après-midi, à l’arrivée du Moto Tour, c’est avec le champagne qu’a été accueilli Michel Das Neves, qui a fini 118e sur 121. Jean-Philippe Gonzalez, qui êtes-vous ? J’ai  ans, je suis restaurate­ur à Bagnolsen-Forêt et le Moto Tour est la seule occasion de l’année pour moi de faire de la moto.

Etait-ce votre première fois ? Non, c’était mon Moto Tour, toujours en pur privé sans assistance. L’an passé, j’ai fini Cette année, avec une nouvelle moto, une Aprilia Tuono V.

Un mot sur cette édition ... Elle était beaucoup plus agréable que l’an passé. Il y avait une super ambiance et de magnifique­s paysages. Et j’ai surtout beaucoup aimé la journée circuit. J’ai été régulier en ne prenant aucune pénalité ni aucune chute. Bref, que du bonheur.

 ?? (Photos P. F. et DR) ?? Stéphane Lagut, entouré de ses dauphins, aura écrit une belle page de l’édition .
(Photos P. F. et DR) Stéphane Lagut, entouré de ses dauphins, aura écrit une belle page de l’édition .
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