LES PODIUMS
Pour l’empêcher de toucher au but, il aurait fallu un cataclysme. Sans surprise, hier au Castellet, Stéphane Tribaudini s’est emparé du titre de champion de France FFSA GT, catégorie Amateur. Dans le sillage du tandem Mike ParisyGilles Vannelet (Porsche Cayman Clubsport) couronné in extremis à l’étage supérieur, le néophyte niçois ( ans), révélation numéro de l’exercice , a parachevé sa brillante saison d’apprentissage dans le baquet de la Ginetta G couleur orange pressée du team Classic & Modern Racing en s’adjugeant une sixième victoire estampillée AM. La deuxième en deux jours en compagnie de Michael Petit, son coéquipier stéphanois lors de cette sacrée apothéose à domicile...
Stéphane, ça fait quoi de couper la ligne d’arrivée dans la peau d’un champion de France ? À chaud, difficile de trouver les mots. Sous le damier, j’ai d’abord ressenti du soulagement. Et puis le bonheur a vite pris le dessus. Durant cette première saison en FFSA GT, tout ne fut pas nickel. On a commis quelques erreurs, à droite, à gauche. Mais je me suis fait plaisir tout le temps, jusqu’au dernier mètre. J’ai beaucoup appris, beaucoup progressé. Voilà, il fallait concrétiser. Objectif atteint. Si quelqu’un m’avait dit au printemps qu’on réussirait tout cela... C’est un rêve, quoi !
Vous vous offrez un tête-àqueue à minutes de la fin. Le mode gestion, vous ne connaissez pas ? (Large sourire) Vu de l’extérieur, cette tentative de dépassement pouvait paraître un brin osée, j’en conviens. Mais en fait, il
s’agissait d’un risque calculé. Au volant, je n’étais pas du tout stressé. Ici, il y a de grands dégagements partout. Aucun bac à gravier pour vous piéger. Donc rien à craindre, hormis de perdre une poignée de secondes. De toute façon, à ce moment-là, nos derniers concurrents dans la course au titre ne pouvaient plus renverser la vapeur.
Pour vous, ce titre AM pèse-t-il aussi lourd que la victoire ‘‘scratch’’ obtenue le juillet à Dijon ? (Du tac au tac) En terme d’émotion pure, ce succès tellement inattendu devant tous les gros bras du championnat était un petit cran au dessus, avouons-le.
Maintenant, je vais aussi savourer le titre à sa juste valeur. D’une part, c’est l’aboutissement d’une saison complète. Zéro panne, six victoires en AM... De l’autre, peut-être que cela va me permettre d’enclencher la vitesse supérieure. Vous savez, depuis le premier départ en Lamera Cup (en , ndlr), j’ai tout financé de ma poche. Pas question de continuer ainsi. Aujourd’hui, j’ai besoin de trouver de l’aide, des partenaires.
Quelle cible aimeriez-vous viser en ? La couronne PRO-AM ? Forcément (rires). Sans prétention aucune, ce serait la suite logique. J’aimerais bien rempiler au sein de l’équipe CMR. Bon, tout va dépendre des moyens que l’on parviendra à réunir. Pour aller plus haut, il faut que des portes s’ouvrent...
1. Braams-Huisman (PB/McLaren 570 S), 26 tours en 1h02’11’’134 ; 2. Johais-Piguet (BMW M4) à 8’’532 ; 3. Jouffret-Trémoulet (Porsche Cayman) à 8’’702. AM : 13. Tribaudini-Petit (Ginetta G55) à 40’’267 ; 18. Lagniez-Depauw (BMW M4) à 1’45’’549 ; 19. Blanchemain-Blanchemain (Porsche Cayman) à 1’57’’830.
1. Braams-Huisman (PB/McLaren 570 S), 26 tours en 1h02’08’’990 ; 2. Hassid-Palette (Porsche Cayman) à 2’’189 ; 3. Koebolt-Van Der Ende (PB/BMW M4) à 5’’129. AM : 11. Tribaudini-Petit (Ginetta G55) à 1’02’’932 ; 14. Pernaut-Marie (Maserati Gran Turismo) à 1’13’’490 ; 17. Michal-Cabanne (Ginetta G55) à 1’46’’519.
1. Hugo Chevalier, 10 tours en 22’54’’702 ; 2. Arthur Rougier à 6’’042 ; 3. Florian Venturi à 7’’296.
1. Pierre-Louis Chovet, 10 tours en 22’58’’780 ; 0’’159 ; 3. Arthur Rougier à 0’’476.
1. Victor Martins, 10 tours en 23’06’’006; 2. Arthur Rougier à 3’’365 ; 3. Ugo De Wilde (BEL) à 3’’982. 2. Jean-Baptiste Mela
1. Julien Andlauer, 14 tours en 30’43’’640 ; 2. Vincent Beltoise à 6’’838 ; 3. Joffrey De Narda à 9’’465.
1. Florian Latorre, 14 tours en 30’39’’901 ; 2. Joffrey De Narda à 9’’691 ; 3. Vincent Beltoise à 13’’275.