Numéro Une
Arletty a dit : « Certains ne sont jamais seuls, ils sont toujours accompagnés par leur connerie.» Merci Tonie. Oui vraiment, merci Tonie Marshall. Merci d’avoir fait ce film. D’avoir persisté quand, à votre projet initial de série, on vous a gentiment refermé la porte en affirmant que le sujet n’intéresserait personne. % de la population, bien sûr que, ça n’intéresse personne. Merci Tonie et applaudissements à Emmanuelle Devos, d’avoir accepté d’incarner Emmanuelle Blachey, ingénieure, brillante. Cette femme volontaire a gravi tous les échelons de son entreprise, le géant de l’énergie et, poussée par un réseau de femmes d’influence, décide de briguer le poste de numéro un à la tête d’une entreprise du CAC . Et là on ne parle plus de conquête mais de guerre. Oui, Numéro Une est féministe. Et alors? Il nous en donnerait presque envie d’applaudir Anne Lauvergeon, Laurence Parisot, Claire Pedini, Pascale Saurisse, qui ont occupé ce poste. Sauriezvous citer le nom de l’entreprise qu’elles ont dirigée ou dirigent encore? C’est étrange, non ? Tant que la misogynie et le sexisme existeront, résisteront, persisteront, ce type de film sera nécessaire. Et ne prétextez pas que la critique est inégale pour ne pas y aller. Dans le domaine, c’est la réalité qui est inégale. Les femmes méritent d’être encouragées. Au moins autant que les hommes.