Castaner et Mélenchon visés par un projet d’attentat
Dix personnes, proches de la mouvance d’ultra-droite, ont été interpellées, hier, à Marseille, Aix-en-Provence et en région parisienne. Leur cible : des hommes politiques et des mosquées
Dix personnes de 17 à 25 ans, gravitant dans la mouvance d’ultra-droite, ont été arrêtées, hier, dans une enquête portant sur un projet d’attentat visant notamment des hommes politiques et des mosquées, dont l’initiateur présumé a été arrêté en juin. Ces personnes, neuf hommes et une femme, sont actuellement en garde à vue pour
« association de malfaiteurs terroriste ». « étaient en lien »
Elles avec Logan Alexandre Nisin, un ancien militant de l’Action française Provence, organisation qui avait multiplié les provocations musclées autour de Marseille et d’Aix-enProvence avant l’été, a précisé une source proche de l’enquête.
« Ebauches de cibles »
Plusieurs cibles avaient été évoquées : des migrants, des mosquées et des hommes politiques, a expliqué une source proche du dossier, soulignant qu’« il s’agissait à ce stade d’ébauches de projet ». Selon l’une de ces sources, les enquêteurs cherchent à établir la nature des liens de ces neuf personnes avec Logan Alexandre Nisin et savoir s’il avait connaissance de ces projets d’attentats, visant notamment le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner et Jean-Luc Mélenchon, excandidat à la présidentielle de la France insoumise. Ces interpellations ont été réalisées par la Sdat (Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire), en co-saisine avec la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). Dans cette enquête, un ex-membre de l’Action française, âgé de 21 ans, a été mis en examen début juillet après avoir menacé de s’en prendre à des migrants et des djihadistes sur les réseaux sociaux, selon ces sources, confirmant une information du Monde.
Pratique du tir
Logan Alexandre Nisin, résidant dans le Vaucluse, avait été arrêté le 28 juin à Vitrolles (Bouches-duRhône) chez un proche, après avoir exprimé sur Internet sa volonté de passer à l’action contre les « blacks », « racailles », « djihadistes » et « migrants ». L’affaire avait d’abord été traitée localement par le parquet d’Aixen-Provence et la gendarmerie à la d’un signalement en ligne, avant d’être confiée à la Sous-direction antiterroriste. Très idéologisé, Nisin possédait des armes et avait pratiqué le tir. Les enquêteurs avaient relevé sa « volonté d’organisation et d’association » en vue de parvenir à ses fins, avait précisé en juillet l’une des sources proches de l’enquête.