« Ma musique, ce n’est pas que du jazz »

Scott Tixier, violoniste en concert vendredi à l’église anglicane

Violoniste de jazz prodige, Scott Tixier, musicien français de 31 ans installé aux États-Unis, jouera ce vendredi soir à l’église anglicane et non au théâtre Dens. Il est programmé par Jazz à Porquerolles.

Vous êtes en tournée pour votre album «Cosmic Adventure». Quelles ont été vos inspirations ? Je l’ai enregistré à New York avec mon équipe américaine. Ce sont des compositions originales inspirées de toutes les musiques que j’ai pu jouer. J’ai mélangé plusieurs styles musicaux avec forcément du jazz. Comment avez-vous commencé la musique ? J’ai débuté le violon classique au conservatoire. Vers  ans, j’ai découvert Stéphane Grappelli et John Coltrane. Une révélation. Avec mon frère jumeau, pianiste, on a commencé à travailler du jazz. Rapidement, j’ai composé mes propres musiques.

L’élément fondateur de votre carrière reste votre départ aux États-Unis ? J’avais  ans, et aucun sous en poche. À Paris j’avais gagné le premier prix du concours Sunside. C’est alors que Jean-Luc Ponty, légende vivante du violon jazz français, m’a encouragé à partir.Après deux ans de galère à jouer dans des clubs et dans le métro, j’ai entrevu de la lumière.

Vous avez notamment collaboré avec Stevie Wonder… Ma rencontre avec Stevie Wonder, c’est magique ! Je faisais un concert dans une église et son assistant m’a repéré. Il cherchait un violoniste qui savait improviser et lire la musique. J’ai tourné avec lui pendant deux ans. On collabore encore régulièrement ensemble.

Quel effet cela vous fait de tourner en France ? J’en suis très ému. Je rêvais de venir avec mon groupe new-yorkais. Je voudrais offrir au public ma vision de la musique. Je viens pour m’exprimer. Aux États-Unis, cela marche bien. En France c’est plus difficile. Les producteurs et les tourneurs ont plus tendance à programmer des musiciens d’expérience. Je veux apporter un peu de sang neuf !