Var-Matin (Grand Toulon)

Le RCHCC enfonce les Seynois

Grâce à une meilleure conquête, les Hyéro-Carqueiran­nais s’imposent au terme d’un derby tristounet qui plonge l’USS un peu plus dans le doute...

- SÉBASTIEN BOTTASSO

La montagne a accouché d’une souris. Le match que tout le rugby amateur attendait n’aura pas tenu toutes ses promesses. Pourtant l’affluence était au rendez-vous avec un stade Marquet bourré jusqu’à la gueule. Mais l’enjeu a pris le pas sur le jeu, et à ce compte-là, ce sont les visiteurs qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu. Le premier quart d’heure se résume à un simple défi physique. Aucun mauvais geste à signaler. Mais un jeu à une passe dans un petit périmètre qui n’a franchemen­t rien d’enthousias­mant pour les 2 000 spectateur­s venus pour vibrer. Malgré la difficulté de jouer correcteme­nt au rugby à cause du fort mistral, il faut attendre la quinzième minute pour assister à la première mêlée. Une mêlée gagnante pour le RCHCC qui permet à Lancelle de débloquer le tableau d’affichage.

Condamné à de l’ennui ferme

Il est imité cinq minutes plus tard par Arniaud qui, 30 mètres face au vent, parvient à égaliser. Mais la mêlée hyéro-carqueiran­naise a pris l’ascendant et donne une nouvelle opportunit­é à son pistolero d’ajouter trois points (3-6, 25e). Neuf petits points au pied, dans un match où on s’ennuie ferme, sans occasion d’essai à se mettre sous la dent, ni le moindre mouvement d’envergure. Sur leur première réelle opportunit­é, les visiteurs s’appuient encore et toujours sur leur mêlée pour avancer. Le ballon sort sur Viard qui crée une première brèche, relayé par capt’ain Bisciglia qui file entre les perches (3-13, 30e). Sept points qui ont le mérite de réveiller les Seynois bien amorphes jusque-là. La première offensive locale n’est pas loin de faire mouche. Une seconde débouche sur la même conclusion avec un ballon perdu à quelques centimètre­s de l’en-but. Il a donc fallu attendre les cinq dernières minutes pour les voir enfin enchaîner les temps de jeu. Insuffisan­t pour empêcher le RCHCC de mener de dix unités à la pause. Le début de seconde mi-temps n’est guère rassurant pour l’USS qui perd Ramel sur carton blanc à cause d’une mêlée encore en difficulté. Mais une faute grossière de Viard - alors que les Seynois sont proches de marquer remet les deux équipes à égalité numérique. Dans ces conditions, La Seyne semble plus à l’aise. Ils acculent les Hyérois sur leur ligne d’essai. Mais les Seynois ne jouent pas juste au moment de conclure alors qu’il y a des décalages énormes sur la largeur. Un gros temps fort sans aucun point inscrit qui gonfle encore un peu plus le moral des visiteurs.

D’autant que sur leur première incursion dans le camp seynois depuis la reprise, Lancelle ajoute trois points de 40 mètres (3-16, 60e). Une leçon de réalisme qui fait mal à la tête des Rouge et Bleu qui semblent sans solution face à la défense agressive de leurs opposants. Il reste seulement dix minutes à jouer. La Seyne qui n’a inscrit que trois points jusque-là, joue alors son va-tout. Sylvain Dufond relance alors totalement la rencontre avec un essai en bout d’aile qui ramène son équipe à six points (10-16, 72e). La tension monte alors d’un cran aussi bien dans les tribunes que sur le terrain. Les dernières minutes sont crispantes. La Seyne bénéficie même de la dernière cartouche avec une pénaltouch­e. Mais le ballon est volé par Nemecek ! Une touche déficiente qui permet au RCHCC de remporter ce derby qui n’a pas tenu toutes ses promesses, mais qui permet aux visiteurs de conserver leur place de leader et aux Seynois de s’enfoncer encore un peu plus dans le doute.

Une touche déficiente

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