Var-Matin (Grand Toulon)

Someca a investi  M€ sur son site de La Catalane

Dossier La société varoise Someca regarde l’avenir dans les yeux. Son chantier de rénovation de la carrière de Callas-La Motte, assorti d’un gros volet environnem­ental, s’achève après quatre ans

- CATHERINE HENAFF

L’enjeu était de taille pour les trente employés de La Catalane et les vingt-huit chauffeurs qui entrent et sortent chaque jour au volant de leur camion. Quand il fallu choisir entre poursuivre et développer l’extraction de granulats dans le respect de toutes les normes et avec un potentiel d’avenir fort ou prendre le risque d’user l’outil au point qu’il finisse par ne plus rien donner, Someca n’a pas sourcillé. Le directeur général Frédéric Soulié travaillai­t sur un projet de rénovation depuis 2007-2008. Lorsque l’exploitant a obtenu le renouvelle­ment de l’autorisati­on pour trente ans en mars 2012, les trois actionnair­es – Sotem (famille Garrassin), Semex et Colas – ont dit banco. « On sortait d’une période difficile. En 2011, on a subi une baisse d’activité de 40 %, expose Frédéric Soulié. On a vraiment souffert. On avait envisagé une enveloppe de 12 millions d’euros dès le début du projet. Malgré cette baisse, les actionnair­es ont suivi. On a travaillé sur le process pour éliminer les pertes au maximum. Les collaborat­eurs ont été hyper motivés par cette rénovation. » Le chantier a duré quatre ans. Quatre années durant lesquelles Someca a continué à produire pour ses clients : 5 000 tonnes de produits finis chaque jour, sans aucune sous-traitance, pour des groupes comme Lafarge, Bonifay, Semex, plus les négociants et fabricants. La société possède cinq sites d’extraction dans le Var. Ce qui a été d’un grand intérêt dans la période.

Des mesures de conservati­on

Parallèlem­ent au renouvelle­ment de l’outil de production, « O natravaill­é sur le volet environnem­ental, le bruit, la poussière, le bien-être des salariés. On a commencé les travaux par leurs locaux. Il a ensuite fallu se pencher sur les mesures compensato­ires drastiques qui se sont imposées à nous en 2012. Il a fallu acheter 35 hectares pour la conservati­on de la tortue d’Hermann et ouvrir un site de pastoralis­me de 70 hectares. Nous devons restaurer 16 hectares. Pour être sûrs de faire les choses correcteme­nt, nous avons recruté une écologue il y a cinq ans. » Frédéric Soulié et Olivier Messaussie­r, le chef de carrière, ont poussé le défi environnem­ental jusqu’à installer des ruches en bordure de site. Someca récolte son « miel de roche » dans toutes ses carrière et le distribue aux employés. « On aimerait qu’ils puissent le ramasser eux-mêmes », commente Frédéric Soulié. Sur place, pas un nuage de poussière. Rien ne dépasse. Tout est rangé, aligné, éco-organisé dans le respect de la biodiversi­té. C’est une des fiertés du directeur général. Someca a créé sa propre fondation en 2012, visant à protéger les espaces naturels sensibles par des actions de mécénats de projets liées au développem­ent durable.

 ?? (Photos C.H.) ?? Frédéric Soulié (à droite) est directeur général de Someca. Olivier Messaussie­r est chef de carrière. Ensemble, ils ont conduit le chantier de rénovation de La Catalane de  à .
(Photos C.H.) Frédéric Soulié (à droite) est directeur général de Someca. Olivier Messaussie­r est chef de carrière. Ensemble, ils ont conduit le chantier de rénovation de La Catalane de  à .
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