Un défi fou : détecter les vibrations de l’espace depuis la Terre…
Pionnier en France de l’astronomie gravitationnelle, c’est en qu’Alain Brillet, médaille d’or du CNRS en , quitte Orsay pour s’installer à Nice avec les deux autres fondateurs du laboratoire Artémis, Catherine Nary Man et Jean-Yves Vinet. Depuis les années , Alain Brillet s’est mis en tête de relever un défi un peu fou : détecter les « tremblements de l’espace » depuis la Terre. Au milieu des années , le CNRS lui donne le feu vert pour mettre au point un instrument capable d’écouter les vibrations de lointaines galaxies. C’est dans la campagne de Pise, en Italie que commence la construction de Virgo, le détecteur d’ondes gravitationnelles.
L’instrument de mesure le plus précis au monde
Cet instrument est un immense L. Dans chacun des deux « bras » longs de km circule un faisceau laser puissant et ultra-stable, mis au point à l’Observatoire de la Côte d’Azur. Lorsqu’une onde passe, elle change les distances. C’est la différence de temps de parcours de la lumière sur deux trajets identiques mais perpendiculaires qui est mesurée. Une mesure si fine qu’elle fait de Virgo l’instrument le plus précis au monde. Pour nous aider à appréhender cette prouesse technologique, Nelson Christensen prend une feuille et dessine, un atome, son noyau. « Le déplacement qu’on mesure c’est comme si on coupait le noyau d’un atome en . »