Var-Matin (Grand Toulon)

Ça ne s’arrange pas

Jonglés par le PSG, les joueurs du Gym ont concédé une cinquième défaite de suite

- VINCENT MENICHINI, À PARIS

On n’attendait pas grand-chose de ce match, mais sans doute pas de voir Nice se saborder de la sorte dès la 3e minute. Il fallait y penser, et le Gym l’a donc fait avec une faute complèteme­nt inutile de Lusamba, suivi d’un coup franc de Di Maria pour la tête de Cavani et d’une interventi­on plus que limite de Benitez. Merci, au revoir ! Appelé à prendre la succession de Cardinale, blessé à l’échauffeme­nt, le gardien argentin n’a pas, non plus, été d’une grande dextérité sur le deuxième but de Cavani, bien qu’il fut complèteme­nt abandonné par Dante. Alors qu’il avait l’opportunit­é d’initier le doute dans l’esprit du staff, Benitez, bien qu’auteur de quelques parades sur sa ligne, a clos le débat du gardien, en attendant l’émergence de Yannis Clementia, que Lucien Favre apprécie, ou l’arrivée d’une recrue lors du prochain mercato.

Les ambitions, au placard !

Pour le Gym, les temps sont durs et le onze aligné par Lucien Favre au coup d’envoi, dessiné en 3-6-1 et avec Burner et Lusamba comme surprises, a mis en lumière les divagation­s du technicien suisse qui cherche toujours la formule gagnante cette saison. C’était un système bâti pour Sneijder mais, après une entrée encouragea­nte contre Strasbourg, on a retrouvé le Hollandais sans ressort et sans idée de l’été, jouant trop rarement dans le tempo et à la dérive dans le domaine athlétique. Sur le banc des remplaçant­s, il y avait, donc, Souquet, Koziello, Saint-Maximin et Plea, des valeurs marchandes qui ne sont certes pas au niveau depuis quelques matchs, mais qui ont aussi le droit de se poser des questions, puisque leurs remplaçant­s n’ont vraiment pas fait mieux. C’est le lot des équipes dans le doute que de voir naître des états d’âme chez les uns et les autres. A force d’enchaîner les défaites et de voir ses principes de jeu s’envoler en même temps que ces dernières illusions de bien figurer dans ce championna­t, Nice s’enfonce dans la crise. Les grandes ambitions ? Au placard, désormais, et place à un objectif plus terre à terre, celui de s’éloigner au plus vite de la zone rouge. Une époque pas si lointaine, après tout...

Un Nice – Dijon à l’étouffée

Au Parc des Princes, le Gym n’avait, paraît-il, rien à perdre. La bonne blague, il a perdu une partie de sa dignité en se faisant jongler par une équipe parisienne qui n’a même pas eu besoin de forcer son talent pour lui en mettre trois belles dans le museau. Le 3-0 ? Un gag, encore, avec Dante qui se disloque pour tromper son propre gardien. Au coeur du marasme,

Balotelli a fait moins de peine que ses partenaire­s, jusqu’à sa sortie à la 71e minute. L’unique occasion digne de ce nom - a été pour « Super Mario » avec une belle frappe croisée du gauche. C’était la 10e minute, seul sursaut niçois d’une soirée pénible, ponctuée par le claquage de Saint-Maximin. Après la Lazio Rome, jeudi, le Gym jouera Dijon pour un choc du bas de tableau. Un match à l’étouffée comme il n’en avait plus joué depuis plus de deux ans et les heures sombres de l’ère Claude Puel. Cela n’avait manqué à personne.

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(Photo AFP) Le gardien niçois Benitez, qui a remplacé Cardinale blessé à l’échauffeme­nt, s’est incliné trois fois au Parc.
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