Avec l’art et la manière ?
Des artistes, il n’en manque pas à Sète, où se déplacent les joueurs de l’Étoile ce soir (18 heures). Surnommée l’Île Singulière par Paul Valéry, cette cité coincée entre l’étang de Thau et la Méditerranée a vu naître ou passer bon nombre d’illustres talents : le chanteur Georges Brassens, le virtuose de la guitare Manitas De Plata, ou encore le cinéaste Jean Vilar et les peintres Robert Combas et Hervé Di Rosa. Et on préfère oublier Eve Angeli pour l’occasion. Sur la pelouse en revanche, c’est autre chose. Les footballeurs vert et blanc, eux, sont loin d’être des poètes. Douzièmes, ils ont marqué trois buts en huit matchs, pour quatre encaissés. Inutile de dire que ce n’est pas vraiment le football champagne au pays du muscat. « C’est une équipe qui est difficile à jouer, concède Jean-Noël Cabezas. Ils mettent beaucoup d’agressivité. Ils ont un potentiel offensivement, mais ils font beaucoup de fautes... »
Profiter de leur agressivité
Avec plusieurs absents, comme Fabre (touché au dos) ou Tlili (rupture des ligaments croisés), l’objectif sera donc d’engranger un maximum de points, grâce au jeu, en plus d’échapper aux mauvais coups. « À nous d’être en mouvement pour éviter cela. Si on est mobiles, ce sera plus dur de nous attraper », souligne l’entraîneur de l’Étoile. Pour lui, la combativité sétoise pourrait même devenir une carte à jouer : « On doit faire défendre l’adversaire. Si on fait des appels en profondeur, ce sera plus difficile pour eux d’être aussi agressifs. On va essayer de jouer dans le dos de la défense, pour les provoquer et obtenir de bonnes fautes. Cela peut être aussi un point positif pour nous. » Cela permettrait à Fréjus/Saint-Raphaël, neuvième, de recoller avec la première moitié du classement.