L’interview de Macron : trop ou pas assez ?
L’intervention du Président a suscité des commentaires: sur ses propositions, sur la façon de les traiter dans le journal et sur le suivi qui en sera fait
Dans notre page «Débats» de samedi dernier, vous avez été nombreux à réagir aux propositions faites par Emmanuel Macron au cours de l’interview télévisée donnée le 15 octobre par le chef de l’État. Mais ce sont d’autres réactions – autour du même sujet toutefois – qui retiennent notre attention aujourd’hui. Elles sont de deux ordres et font émerger deux thèmes récurrents. Le journal a-t-il trop ou pas assez évoqué la parole présidentielle ? C’est la première interrogation, la deuxième étant, y aura-t-il un droit de suite ? En ce qui concerne la place donnée à cet entretien, c’est tout le problème du traitement de l’information nationale et internationale dans un quotidien régional, principalement à l’heure d’internet et des chaînes d’information en continu. Si l’on tient pour acquis que l’essentiel des propos est déjà connu au moment de la parution du journal, leur relation doit être réduite au minimum au profit de l’analyse par les journalistes du groupe et ses éditorialistes, des commentaires des principales forces politiques, ce qui a été fait en deux temps – le lendemain et le surlendemain – ainsi que le souligne la direction de la rédaction du Groupe. Un choix qui, pourtant, fait débat (lire ci-dessous). Pour ce qui est du « droit de suite » ou, autrement dit, du suivi de l’exécution des dispositions annoncées, tout reste à faire dans ce domaine car, il est vrai, que l’on voit rarement, sinon jamais ou, tous les cinq ans alors au moment de la campagne présidentielle, des articles traitant de ce qu’il est advenu des promesses. La dictature de l’immédiateté et de l’actualité ne devrait pas empêcher pareil retour. Voire, c’est de plus en, plus le rôle de la presse dite papier que de se poser et d’analyser à froid. Sans être sous l’effet de l’emballement médiatique du moment.