Suggestions de plaintes

Toutes ces histoires de harcèlement ne sont pas nouvelles. Dans les années , Jean Yanne constatait déjà que « l’amour, c’est du sport. Surtout quand l’un des deux ne veut pas ». Avant lui, Sacha Guitry avait remarqué que « flirter, c’est courir après une femme jusqu’à temps qu’elle vous attrape ». Aujourd’hui, le vrai drame réside moins dans le lynchage d’un gros producteur promettant un contrat de star à une petite actrice que dans la mise au pilori des esseulées anonymes tentant d’échanger une séance de cinéma contre quelques minutes de e ciel. Ne nous y trompons pas, toutes sortes de plaintes inédites vont être déposées. Contre les hommes qui disaient : « Vous allez voir ce que

vous allez voir ! » alors que les dames n’ont rien vu. Contre les hommes qui friment avec une voiture de sport sans préciser qu’ils l’ont louée. Mais aussi contre les femmes qui abusent du maquillage, des prothèses, des extensions et des opérations. Sans oublier la plainte de l’homme déçu qui doit inscrire un coûteux dîner aux chandelles dans la colonne des investissements sans retour. Et – pourquoi pas ? – le mari poursuivant l’amant de sa femme parce qu’après plusieurs années de liaison notoire il l’a abandonnée, ruinant ainsi tous ses espoirs de divorce. Encore heureux que dans son infinie sagesse, le législateur ait stipulé qu’aucune main baladeuse ne pourrait être sanctionnée si les faits n’étaient pas postérieurs à . Ça ne s’invente pas.