Monaco, c’est costaud Le chiffre
Solide à Bordeaux (0-2), l’ASM revient à quatre points du leader, le PSG, et se rassure avant un déplacement primordial pour sa survie en Ligue des champions en Turquie face au Besiktas
Ce n’est jamais simple de venir gagner au Matmut Atlantique. Surtout face à l’escouade de Jocelyn Gourvennec qui devait relever la tête après avoir touché le fond à Amiens la semaine passée (1-0). Mais l’équipe de Leonardo Jardim est parvenue à ses fins. Avec ses moyens du moment. Sans Falcao ni Sidibé, mais avec des idées. Disons même de manière chirurgicale grâce à Baldé et Lemar (57e, 65e). En livrant une prestation plus solide qu’exaltante, l’ASM a confirmé un certain regain de forme. Surtout, elle a enchaîné deux matches d’affilée sans prendre de but, et mine de rien, ça n’était arrivé qu’une seule fois cette saison (Strasbourg et Lille, en septembre). À quelques jours d’une finale de groupe de Ligue des Champions à disputer sur la pelouse de Besiktas mercredi, c’est un bon point. Ne serait-ce que moralement. « Mais sans manquer de respect à Bordeaux, il faudra en faire plus dans tous les compartiments du jeu pour l’emporter là-bas», a calmé Jardim. Hier, Monaco est tombé sur un Bordeaux un brin naïf et attentiste Keita Baldé vient de planter neuf buts lors de ses sept dernières titularisations en championnat, avec la Lazio Rome () l’an dernier et l’AS Monaco () cette saison. Le Sénégalais est en forme. défensivement. Il ne devrait pas y avoir autant de largesse en Turquie. Au-delà des trois points qui permettent de revenir à quatre longueurs du PSG, les Monégasques se sont donc rassurés.
On arrête avec le -- ?
En quête d’équilibre, il semblerait que le 4-2-3-1 (ou 4-3-3, selon comment Moutinho navigue entre les lignes) soit une franche réussite. « On est plus compact et on laisse moins d’espace à l’adversaire. Il faut garder cette idée », analysait Jardim après la rencontre avant de préciser : « Dans ce système, le milieu offensif peut jouer une fois ou l’autre en deuxième attaquant. Mais le plus important était de rester équilibré. Là, on a gagné plus de ballons, nous étions plus costauds dans le pressing et ça me plaît. » Et surtout, ça gagne. Alors, aux oubliettes le 4-4-2 ? « Non mais… il faut regarder nos qualités et voir ce que l’on peut changer pour tirer le meilleur de l’équipe. Peut-être qu’après un peu de temps et plus de travail, on trouvera une bonne dynamique dans le 4-4-2, espérait Jardim. Cette année, on n’arrivait pas à garder les lignes rapprochées dans le 4-4-2. On était trop loin. Et quand c’est comme ça, on perd le contrôle du match. » Dans son envie de voir son groupe progresser, le coach portugais a effectivement de quoi se réjouir. Tout n’a pas été propre et il n’y a pas eu des tonnes d’occasions mais Monaco a montré qu’il savait gérer ses temps faibles en restant solide. Assez pour patienter et attendre son heure… Après vingt bonnes minutes, les Monégasques ont été par à-coups malmenés par les Girondins. Mais à aucun moment la digue n’a cédé. Mercredi contre Besiktas, il faudra également être patient. Mais quand on sait qu’il faut gagner à tout prix pour espérer voir les huitièmes de finale, la balance, l’équilibre de l’équipe qui tient tant à coeur au coach portugais, risque d’être soumis à rude épreuve. Sacré défi.