E. Philippe juge la menace «élevée»
Aquelques heures de l’entrée en vigueur de la loi antiterroriste, le Premier ministre, Edouard Philippe, et le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, se sont rendus, hier matin au pied de la Tour Eiffel à Paris pour rencontrer les forces de sécurité intérieure et les agents privés de sécurité qui interviennent dans la sécurisation du secteur. L’occasion pour le chef du gouvernement de défendre cette loi qui pérennise plusieurs mesures du régime exceptionnel de l’état d’urgence instauré au soir des attentats jihadistes du 13 novembre 2015.
« Une réponse calme et efficace »
Au lendemain de l’attaque à la voiturebélier de New York, « nous avons parfaitement conscience que le niveau de menace reste élevé », a déclaré Edouard Philippe. La fin de l’état d’urgence, qui prend effet ce mercredi à minuit, « conduit un certain nombre de concitoyens à redouter que l’intensité de l’effort que nous livrons au service de la sécurité puisse baisser », « il n’en est rien, bien au contraire », a-t-il assuré. Face à la menace terroriste, le Premier ministre a également appelé à la « vigilance de l’ensemble de la société ». Pour apporter « une réponse calme et efficace», « il faut que chacun d’entre nous respecte un certain nombre de règles et soit attentif à ce qui se passe dans son environnement pour, lorsque quelque chose lui semble curieux, en faire la remarque », a poursuivi Edouard Philippe.
Le recours à l’état d’urgence toujours possible
Il a rappelé qu’un « certain nombre d’opérations, d’attentats ou de projets d’attentat qui ont été déjoués l’ont été parce qu’un certain nombre de nos concitoyens avaient fait preuve d’une très grande vigilance qui ont permis aux forces de l’ordre de réagir » avec « rapidité » et « efficacité ». Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a estimé qu’en cas de « meurtre de masse », la France pourrait de nouveau avoir recours au régime exceptionnel de l’état d’urgence. « S’il y avait un meurtre de masse - ce qu’on a pu connaître au moment du Bataclan - c’est possible qu’on soit obligé de le remettre mais nous allons faire en sorte que nous puissions gérer des situations de crise. Si elle devenait (la situation) extrêmement dramatique, nous pourrions revenir à cet état d’urgence », a-t-il affirmé, hier soir, à BFMTV.