Attaque à New York: la piste de Daesh se confirme
Le chauffeur du pick-up qui a fauché et tué huit personnes est lié à l’organisation Etat islamique. Il s’est radicalisé aux USA et préparait son attentat depuis des semaines
Le suspect de l’attentat de Manhattan, mardi, planifiait son geste depuis des semaines « aunom de l’Etat islamique », a indiqué la police new-yorkaise hier, poussant Donald Trump à réclamer la fin d’un programme d’octroi de visas par loterie dont le djihadiste aurait bénéficié. « Je lance aujourd’hui le processus d’interruption du Programme de loterie de visas de diversité », a déclaré le président américain, au lendemain de cet attentat qui a fait huit morts et 12 blessés, le plus grave à New York depuis le 11 septembre 2001.
La prison de Guantanamo évoquée
Il a évoqué la possibilité d’envoyer le suspect à Guantanamo, la prison pour djihadistes présumés à la sinistre réputation que le président Barack Obama avait échoué à fermer. Donald Trump, natif de New York et élu notamment sur la promesse de durcir la lutte face à l’islam radical, réagissait aux dernières informations de la police new-yorkaise sur l’unique suspect de cette attaque, Sayfullo Saipov, arrivé aux Etats-Unis en 2010. « Il planifiait cela depuis des semaines », agissait « au nom de l’EI » ,et « des notes manuscrites en arabe » mentionnant l’organisation djihadiste ont été retrouvées sur les lieux de l’attaque, dans le sud-ouest de Manhattan, a précisé le responsable antiterroriste de la police newyorkaise John Miller, lors d’une conférence de presse. Les autorités n’ont cependant pas immédiatement confirmé que M.Saipov avait obtenu son titre de séjour via le tirage au sort dénoncé par Trump, qui permet chaque année à quelque 50 000 personnes d’obtenir la fameuse « carte verte » pour émigrer aux Etats-Unis. La police a indiqué avoir pu interroger sur son lit d’hôpital cet homme de 29 ans, blessé au ventre par un policier mardi, mais sans donner de Figures de la vie politique niçoise, les Mottard étaient à New York. Cette triste journée de mardi avait d’ailleurs débuté par un footing pour Patrick, le président régional du parti radical de gauche. « Sur Chambers Street », précise Dominique Boy Mottard, la conseillère municipale niçoise jointe par téléphone. C’est cette artère du sud de Manhattan qui quelques plus heures plus tard était endeuillée par une attaque terroriste « qui évidemment rappelle celle de Nice ». « Nous étions dans un taxi à peut-être deux kilomètres de là », témoigne l’élue niçoise. Pourtant, c’ est un texto « d’un ami niçois » qui leur apprend le drame qui est en train de se nouer si près d’eux. « Il y avait de gros embouteillages. détails. Les forces de l’ordre tentent maintenant de reconstituer précisément l’itinéraire de ce résident de Paterson, une petite ville aux multiples communautés ethniques à 60 km de New York, dans le New Jersey. « C’est très calme ici, on ne verrouille pas nos portes d’entrée », a expliqué une jeune voisine du suspect, Kimberly A posteriori, on a compris pourquoi. Ca soufflait beaucoup autour de nous. On entendait les sirènes des véhicules Perez. « Mais de savoir que quelqu’un comme ça vivait de l’autre coté de la rue, c’est inquiétant ». Si ce père de famille était connu pour des infractions au code de la route, Sayfullo Saipov n’avait jusqu’ici « jamais fait l’objet d’une enquête » du FBI ou des services anti-terroristes de la police, a indiqué M. Miller. Selon la police, il a loué la camionnette à Passaic, dans le New Jersey, juste après 14 heures, ralliant rapidement Manhattan avant de foncer peu avant 15 heures sur la promenade qui longe la Hudson River, où se pressaient beaucoup de promeneurs et de cyclistes pour Halloween. La police n’a pas commenté le fait qu’il soit originaire d’Ouzbékistan, alors que plusieurs Ouzbèkes ont été impliqués d’urgence. » Après Nice, Londres, Berlin, Barcelonne, New York était à son tour frappée. Seize ans après le 11-Septembre. Le jour d’Halloween. «Avec la volonté de montrer que la vie continue, ils n’ont d’ailleurs pas annulé la grande parade dans les rues de New York, souligne Dominique Boy Mottard qui avoue ne pas avoir eu le coeur d’y aller. Elle évoque une « atmosphère étrange » où « tout paraît à la fois normal et où tout est en même temps un peu feutré. C’est comme si nous étions devenus fatalistes vis-àvis des attentats, à New York comme partout. On se dit qu’il faut vivre avec, même si évidemment nous ne devons pas baisser les bras. » dans de récents attentats en Europe, à Istanbul, Saint-Petersbourg et Stockholm.
Un loup solitaire
Sayfullo Saipov, qui fréquentait régulièrement la mosquée de Paterson selon certains médias, « s’est radicalisé » aux Etats-Unis, a simplement souligné le gouverneur démocrate de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, le qualifiant de « lâche perverti ». « Tous les éléments dont nous disposons indiquent que nous avons un modèle de loup solitaire », a souligné le gouverneur, alors que le maire Bill de Blasio indiquait qu’il n’y avait, selon les enquêteurs, « aucune autre menace » planant sur New York. Les mesures de sécurité ont néanmoins été renforcées à New York. La police a indiqué avoir doublé ses effectifs déployés dans les lieux stratégiques, les gares et les aéroports, en prévision notamment du marathon de New York dimanche. (Lire ci-dessous) Ryan Nash, ans, est le policier qui est parvenu à arrêter Sayfullo Saipov, l’auteur présumé de l’attentat de New York qui a fait huit morts et onze blessés lundi. L’intervention de Ryan Nash a permis de « mettre fin au carnage peu après qu’il n’a débuté », selon le commissaire de police James P. O’Neill. « C’est un héros, il n’y a pas de doute », a résumé mercredi matin Andrew Cuomo, le gouverneur de l’Etat de New York.Originaire de Long Island, une île à l’est de Manhattan, Ryan Nash travaille depuis pour la police de New York. En cinq ans, il a reçu trois récompenses pour ses états de services, précise ABC . Une demi-heure avant l’attentat, vers h , la police a reçu un appel alertant sur une élève de ans suicidaire au lycée Stuyvesant. D’après le New York Daily News, Nash faisait partie des agents qui se sont rendus dans ce prestigieux établissement, situé juste à côté de l’endroit où le terroriste a percuté un bus avec son pick-up. Lorsque Sayfullo Saipov a dégainé deux armes, qui se sont révélées être ensuite un fusil à air comprimé et un fusil de paint-ball, Ryan Nash a ouvert le feu, blessant le suspect au ventre.