Monaco sur un fil
Avec ce match nul (1-1), Monaco bien plus fringuant garde un infime espoir de se qualifier…
Monaco devait gagner, il ne l’a pas fait. Mais il a au moins eu le mérite de n’avoir pas sombré dans le bouillant stade du Besiktas. À vrai dire, l’équipe de Jardim était même taillée pour faire quelque chose de grand. « On méritait de gagner, Besiktas n’a rien montré si ce n’est dans le premier quart d’heure »,
estimait le capitaine Andrea Raggi. Après l’ouverture du score de Rony Lopes juste avant la pause (45’, 0-1), une perte de balle stupide de Tielemans remettait Besiktas dans le
coup (54’, 1-1). De quoi faire naître quelques regrets. Dans les dix dernières minutes de la rencontre, Baldé a même eu au bout du pied trois balles de match. « Cette année, à la moindre erreur, on prend un but. C’est ce qui change de l’an dernier », constatait le défenseur italien avant de poursuivre :
« Ce n’est pas ce soir qu’on s’est trompé, le problème, c’était nos deux matches à la maison. Franchement, de voir que Besiktas c’est la meilleure équipe du groupe… bref, je préfère ne rien dire ». Au Louis-II, les Monégasques avaient montré une naïveté assez déconcertante, se tirant une balle dans le pied en vu de la qualification.
Aucune victoire en quatre matches
Le plus cruel dans l’histoire est que Monaco a certainement disputé son meilleur match en Ligue des champions hier en Turquie. Et si l’équipe de Jardim avait livré une telle prestation précédemment, elle n’en serait pas là, à scruter les résultats des autres en croisant les doigts. Monaco reste scotché à la dernière place du groupe avec deux points, mais peut encore espérer.
« Dans le football, tout est possible » , glissait furtivement Danijel Subasic hier. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a plus d’assurance ce soir concernant l’état de forme de l’équipe qu’il y en avait il y a un mois. Leonardo Jardim avait décidé de reconduire son 4-2-3-1 qui lui offre pour l’instant le meilleur équilibre. Plus compact, les Monégasques ont pu compter sur un grand Joao Moutinho en soutien de Keita Baldé. Le Portugais a été exemplaire dans l’engagement et a bonifié les moindres ballons récupérés. La blessure à l’épaule de Lemar obligé de céder sa place à Jovetic dès la 26e minute aurait pu déstabiliser les plans de Leonardo Jardim. Même pas. Dans cette enceinte assourdissante qui ne pardonne rien aux faibles, Monaco a sorti le grand jeu et fait preuve d’une belle solidarité. Cellelà même qu’il devra afficher pour l’emporter contre Leipzig, puis à l’extérieur à Porto. « On est obligé de gagner nos deux derniers matches… Vous savez qu’on est capable de faire des miracles. Chaque année, les gens ne croient pas en nous et on l’emporte à Arsenal, on sort Manchester City etc. », insistait Raggi. Il n’y a plus qu’à espérer.