Accessibilité : un passage à la caisse obligatoire
Pour mettre son magasin en conformité avec la loi, Laurent Gautier, opticien, a réalisé des travaux d’accessibilité. Rares sont les petits commerçants à le faire Gabriel Desgrouas, président de Handibat développement
Laurent Gautier est opticien. Sa boutique est située à l’entrée est du boulevard de Strasbourg, à Toulon. Sur l’une des deux fausses plantes en vase rouge placées devant l’entrée, une sonnette et un pictogramme bien connu de tous : bonhomme en fauteuil blanc sur fond bleu. Le même symbole qu’on retrouve sur toutes les places de supermarché réservées aux personnes en situation de handicap. En pressant ce bouton, le lunetier est avisé de la volonté d’une personne en fauteuil roulant de passer les portes coulissantes de son commerce. Il se saisit d’une rampe qu’il installe « en 30 secondes chrono », assure-t-il.
Une solution à coût raisonné sur le web
« J’ai appris par mon expert-comptable que je devais le faire pour être aux normes. J’ai d’abord demandé un devis à un artisan, trop cher, et puis j’ai trouvé une rampe pour moins de 300 euros sur Internet », résume-t-il en la pointant du doigt. Comme les autres, il avait jusqu’à septembre 2015 pour aménager sa boutique. Sauf dérogation. « Je m’en suis très peu servi. Peut-être six fois en deux ans. Néanmoins, c’est la loi et ça s’inscrit dans une démarche citoyenne », énonce ce brun à lunettes. « J’irai même plus loin en disant que tout mon commerce est adapté aux personnes à mobilité réduite. Il y a de l’espace et je peux les accueillir dans de bonnes conditions. » Problème : malgré la loi a loi du 11 février 2005, qui oblige les établissements recevant du public à être accessible aux personnes handicapées ; Laurent Gautier fait partie des rares commerçants à avoir fait les aménagements nécessaires. La raison la plus souvent invoquée est le coût, qui peut se révéler exorbitant pour un petit artisan, d’où l’existence de Handibat développement (lire cidessous). La loi prévoit, en cas de non-conformité à l’obligation d’accessibilité, une sanction pénale maximale de 45 000 €. Une amende au montant bien plus impressionnant que celui des travaux. Assises départementales de l’accessibilité Les assises départementales ci-dessous), le département de l’accessiblité se sont et Toulon sont plutôt déroulées mardi, en préfecture bons élèves. du Var. Il a notamment L’exemple est celui d’un été question, en commerçant qui a fait les présence de nombreux investissements nécessaires élus varois et représentants pour que sa boutique associatifs, de l’accessibilité soit adaptée à tous. Des des petits investissements, en l’occurence commerces aux personnes une rampe d’accès, à mobilité réduite. Si énormément au coût très reste à faire (lire raisonnable.