Var-Matin (Grand Toulon)

Une bonne affaire municipale

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Il n’y a pas que le tandem libanais qui a fait une bonne affaire lors de la vente de la cité Mistral. La municipali­té de Saint-Tropez aussi ! Plutôt que de préempter l’ensemble du domaine, elle s’est contentée de faire valoir son droit de priorité sur les trois villas situées le long de l’avenue Foch. Objectif avancé de cette opération qui a coûté à l’époque 450 000 euros à la Ville : élargir la voirie et éventuelle­ment créer des logements sociaux. Ces derniers ne sont en fait jamais sortis de terre. Car ce qui était prioritair­e en 2014 ne l’a plus été par la suite et la Ville a finalement revendu à son tour ses parts de la cité Mistral. En faisant au passage une très belle plus value. Car Promosaga, au capital reconstitu­é au passage, a racheté les trois villas qui lui manquaient pour la bagatelle de 8 millions d’euros, soit près de 20 fois ce que la Ville avait elle-même déboursé deux ans plus tôt. Du coup c’est la DCNS qui s’est sentie lésée et qui a intenté deux procédures à l’encontre de la municipali­té tropézienn­e, l’une devant le tribunal administra­tif de Toulon et l’autre auprès du tribunal de grande instance de Draguignan. DCNS estime en effet que la Ville a ainsi capté une part du fruit de la vente de ses terrains. De là à penser qu’il a pu y avoir une entente préalable entre la municipali­té et les investisse­urs privés de Promosaga, il y a un pas que seule la justice peut franchir. Si tant est que tel ait pu être le cas. La DCNS semblait en tout cas vouloir s’en prémunir puisque dans son cahier des charges elle avait interdit tout contact direct des candidats avec le cabinet du maire de Saint-Tropez avant le dépôt des offres.

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