« Paradise Papers » : Bernard Arnault affirme avoir agi « de manière parfaitement légale »
Bernard Arnault, première fortune française et patron de LVMH, a affirmé, hier, que les actifs cités par Le Monde dans le cadre des « Paradise Papers » ont été « constitués de manière parfaitement légale ». Le quotidien français – qui fait partie du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) dévoilant depuis dimanche des enquêtes basées sur une fuite de millions de documents financiers – affirme que Bernard Arnault aurait « fait appel à au moins huit cabinets de conseil différents pour localiser ses actifs dans six paradis fiscaux différents ». « Tous les actifs évoqués dans cet article ont été constitués de manière parfaitement légale et sont naturellement connus des autorités fiscales », a affirmé M. Arnault dans sa déclaration. Le milliardaire dénonce « une opération journalistique de ce média pour créer une sensation en utilisant [son] patrimoine », et dénonce le fait que certains de ses investissements ont été « présentés comme des biens cachés et non déclarés, fiscalement répréhensibles, ou à la limite de la légalité ». Dans son article, Le Monde cite notamment une propriété au nord de Londres de 4 300 m2, dont le propriétaire apparaissait jusqu’à présent dans le cadastre britannique comme « une simple société enregistrée à Jersey » : mais « les investigations du Monde dans les “Paradise Papers” révèlent » qu’« il s’agit de Bernard Arnault », écrit le quotidien. Cette propriété « est déclarée depuis l’origine aux autorités fiscales françaises comme anglaises, et a fait l’objet, depuis son acquisition, du paiement de l’ISF », affirme pour sa part Bernard Arnault. Il assure que le « mode de détention » du bien ne l’a « fait bénéficier d’aucun avantage fiscal ».