Var-Matin (Grand Toulon)

Prêts à décoller

En déplacemen­t à Cesson-Rennes où ils n’ont pas l’habitude de briller, les Raphaëlois doivent s’imposer ce soir pour continuer leur remontée et se rapprocher de la tête du classement

- LAURENT SEGUIN

Aéroport de Rennes Saint-Jacques, hier après-midi. Après une bonne heure passée les genoux enfoncés dans les dossiers de leurs voisins, les handballeu­rs raphaëlois atterrisse­nt enfin sur le tarmac breton. Un trajet de plus, et près de 900 kilomètres supplément­aires aux compteurs de ces grands bonhommes qui, malgré des gabarits pas vraiment calibrés pour les classes économique­s, sont plutôt habitués au contorsion­nisme aérien. Quand on est sportif de haut niveau et joueur profession­nel de surcroît, il vaut mieux se faire à l’étroitesse des cabines d’avion. Même quand on tutoie le double mètre. Encore engagés cette année dans cette coupe d’Europe qui les avait emmenés en Biélorussi­e, en Slovénie ou encore au Danemark la saison dernière, les Raphaëlois en savent quelque chose. Mais finalement, le confort mis à part, tout ça tombe plutôt bien. Car avant d’enchaîner quatre vols en trois jours à la fin du mois, avant de mettre le cap vers la Croatie pour défier Zagreb en coupe EHF, les hommes de Joël Da Silva doivent aujourd’hui s’inspirer de ces nombreux avions dans lesquels ils s’assoient tant bien que mal. Oui, ce soir du côté de Rennes, les Varois devront oublier définitive­ment les turbulence­s d’un début de saison au cours duquel ils n’ont pas vraiment survolé les débats.

Attention aux fameux trous d’air

Pour enfin décoller au classement et bonifier la victoire obtenue le week-end dernier contre Massy, il leur faudra battre une équipe qui ne s’est toujours pas imposée cette saison en Starligue. Jusqu’ici tout va bien, comme disait l’autre. Mais l’important n’est pas la chute permanente des Bretons, c’est l’atterrissa­ge. Et du côté de Cesson, il est souvent douloureux. Avec seulement deux victoires en huit rencontres dans l’antre de Cesson-Rennes et aucun succès lors des trois dernières escales en Bretagne (une défaite et deux nuls), les Varois n’arrivent pas vraiment en terrain conquis. «C’est le match piège par excellence, prévient Joël Da Silva. C’est une équipe qui ne nous réussit pas du tout. » Autant dire que la partie n’est pas gagnée d’avance. Et inutile de dire non plus qu’il faudra éviter les fameux trous d’air dont le SRVHB est trop souvent victime cette saison. Encore samedi dernier, les Raphaëlois ont passé treize longues minutes sans marquer le moindre but. « Contre Massy, on a raté cinq tirs et on a perdu pied, explique l’entraîneur. Mais on a su se remettre à l’endroit. » Redresser le manche, c’est en quelque sorte tout ce qu’on attend des Raphaëlois qui, avec deux points de plus dans la soute de leur vol retour, trouveront sans doute le trajet vers Nice bien plus confortabl­e.

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(Photo Philippe Arnassan) Joël Da Silva ne s’est encore jamais imposé en Bretagne et espère une victoire qui relancerai­t définitive­ment son équipe.

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