CE QU’IL FAUT SAVOIR
Lutter contre « tout ce qui fait naître un sentiment d’insécurité et ce qui donne l’image de l’impuissance publique ». C’est l’ambition affichée par les autorités avec la création d’une police de sécurité du quotidien (PQS). Si les contours de la réforme des missions des policiers et des gendarmes ne sont pas encore définis clairement, le ministère de l’Intérieur décline plusieurs pistes. Un volet concernant un retour au coeur du métier – une revendication forte du mouvement des policiers en colère qui avait éclaté l’an dernier – prévoit l’allégement des procédures, avec par exemple la mise en place d’amendes forfaitaires pour certains délits comme la détention de stupéfiants et le harcèlement. Sur le plan des moyens, le gouvernement promet des effectifs supplémentaires (à l’échelle nationale) et la modernisation des équipements comme du parc immobilier. L’un des axes les plus flous concerne « la police sur mesure », à savoir « des dispositifs opérationnels décidés à partir de la réalité du terrain et la fin des grands modèles appliqués à tout le territoire ». Il s’agit de« rendre du pouvoir aux chefs de service locaux »,a traduit le préfet hier. Le dernier chapitre du plan gouvernemental utilise le registre de la « coproduction de sécurité », en misant sur « davantage de coopération » avec les sociétés de sécurité privées et les partenaires institutionnels.