Renault Koleos : proposition décalée
Renault a le sens de la famille. Après le Captur, le Scénic, le Grand Scénic, le Kadjar et l’Espace, le Koleos vient de faire son apparition dans la gamme des SUV et monospaces au losange. S’il hérite du nom de Koleos, le dernier né ne reprend rien de son prédécesseur, un Samsung rebadgé aux qualités routières certaines mais au physique passe-partout. Ce gros SUV de 4,67 m développé à partir de la plate-forme du Nissan X-Trail – et disponible avec une transmission intégrale à blocage de différentiel – soigne son apparence.
Promesse premium tenue
Les lignes, musclées, donnent au Koleos un côté statutaire de bon ton dans la catégorie. À l’intérieur, l’espace est royal et le coffre géant (624 à 1690 l). Curieusement, Renault n’a pas opté pour la configuration sept places, préférant laisser le champ libre au Grand Scénic. Séduisant à l’extérieur, le Koleos flatte aussi l’oeil à bord, particulièrement dans la version Initiale Paris de notre modèle d’essai (43 400 €). Cuir nappa, sièges chauffants, hi-fi Bose à douze hautparleurs : la promesse premium est tenue, même si quelques détails (compteurs, qualité de certains plastiques) détonnent encore. Le hayon motorisé à ouverture mains libres et les phares full led complètent un tableau déjà alléchant. Confortable et agréable à vivre, le Koleos présente un bilan routier plus mitigé, en tout cas dans la version essayée équipée d’une boîte auto à variation continue X-tronic. Très douce en milieu urbain, celle-ci se révèle fatigante dès qu’on quitte la ville, donnant l’impression de patiner lors des relances. Ce type de transmission, très apprécié par les Chinois, fait un peu anachronique. C’est aussi le cas, dans une moindre mesure, du moteur 2.0 dCi 175. Bénéficiant d’une insonorisation soignée, il s’acquitte bien de sa tâche mais se montre légèrement porté sur la boisson.