Crash de Charm el-Cheikh : le juge ordonne un non-lieu
Près de ans après le crash d’un Boeing qui s’était abîmé en mer au large de Charm el-Cheikh (Egypte), faisant morts dont Français, le juge chargé de l’enquête à Bobigny a ordonné un non-lieu, a-t-on appris, hier, de sources concordantes. « Une ordonnance de non-lieu a été rendue le juillet mais nous avons fait appel », a déclaré Me Jean-Pierre Bellecave, l’un des avocats de l’association des familles de victimes. Une information confirmée par le parquet de Bobigny. Le juge a suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé un non-lieu en janvier , estimant que l’enquête ne permettait « pas de retenir d’autre hypothèse que celle des fautes imputables à l’équipe de pilotage », décédée dans l’accident de la compagnie égyptienne à bas coût Flash Airlines. Le parquet avait ainsi pointé du doigt de « nombreux manquements » ,des « calculs approximatifs » et des « analyses sommaires entraînant de mauvaises décisions » de la part des pilotes. Le janvier , l’appareil de la compagnie égyptienne à bas coût s’était abîmé trois minutes après son décollage de la station balnéaire, à destination de Paris. L’enquête judiciaire pour « homicides involontaires » avait été ouverte le jour de la catastrophe. Elle avait donné lieu à tomes de procédure, sans qu’aucune mise en examen ne soit prononcée. Pour Me Bellecave, qui estime que l’enquête doit se poursuivre et qu’un procès doit avoir lieu, «iln’yapaseu de mesure d’instruction contre les dirigeants en Egypte, alors qu’il était établi que cette compagnie avait commis un certain nombre de manquements ». L’avocat reproche à la justice d’avoir « laissé dormir le dossier ». Une action judiciaire est en cours au civil pour « mauvais fonctionnement du service public de la justice », a-t-il déclaré. Son confrère Me Gérard Montigny, qui représente lui aussi l’association, estime de son côté que « les magistrats sont dans une situation de paralysie », « les Égyptiens n’ayant pas coopéré ». En , un rapport d’experts avait souligné l’insuffisance de la formation des pilotes et dénoncé les « manquements » de la compagnie.